21èmes RENCONTRES LITTÉRAIRES
DANS LE JARDIN DES PRÉBENDES, À TOURS

Vendredi 16 août 2019, de 17 h 30 à 19 h

 

Francis Vielé-Griffin, sa poésie

Portrait de Francis Vielé-Griffin, encre de Chine de Catherine Réault-Crosnier.

 

Présentation de la « rencontre »

 

Le poète symboliste, Francis Vielé-Griffin (1863 – 1937), mérite d’être plus connu. Nous avons vagabondé au fil de ses livres dont les titres à eux seuls, reflètent son style : Cueille d’avril, Joies, Les Cygnes, Fleurs du chemin et chansons de la route, La Chevauchée d’Yeldis, La Clarté de vie, Vision de midi, Wieland le forgeron, L’Amour sacré... Nous nous sommes imprègnés de son œuvre aux multiples facettes empreintes de symboles et de rêve, près de la nature, des légendes, de la mythologie grecque et du passé très ancien qu’il rend toujours très vivants et modernes vers une approche philosophique et mystique sans oublier l’importance de l’Amour avec un A majuscule.

Partout la liberté, l’harmonie, l’envol, le rêve se mêlent au concret. Il crée des correspondances entre les mots et les sons ; il nous emporte vers un ailleurs. Nous avons découvert ses trouvailles dont « nuit de paupières » pour décrire l’univers animé de vie.

Nous l'avons mis en correspondance avec des poèmes d’amis belges Maurice Maeterlinck, Émile Verhaeren, français dont Guillaume Apollinaire, André Breton, Aragon et l’américain Walt Whitman.

La Touraine reste pour lui, symbole de douceur évanescente. Dans son recueil La Partenza, il unit délicatement sombre et lumière :

« Je regarde, feuille à feuille, / S’éparpiller dans le soir :
Le manteau d’or et d’orgueil / De ces grands arbres noirs ; (…). »

Francis Vielé-Griffin, « jongleur des mots » à l’inventivité étonnante, joyeuse même dans la tristesse, nous présente avec délicatesse et amour, la femme, à la fois légèreté et indispensable présence comme dans le poème « Vous si claire » qui a été lu.

Francis Vielé-Griffin affirme sa quête d’éternité dans la fluidité de ses écrits, près de la mort, simple passage qu’il ne craint pas et du battement de l’âme lié à la lumière.

 

Catherine RÉAULT-CROSNIER

 

Pour clore la séance, les poètes présents ont eu la parole.

 

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