17èmes RENCONTRES LITTÉRAIRES
DANS LE JARDIN DES PRÉBENDES, À TOURS
Vendredi 21 août 2015, de 17 h 30 à 19 h
Joachim du Bellay, sa vie, son œuvre |
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Présentation de la « rencontre »
Nous avons retracé la vie de Joachim du Bellay (1522 – 1560) et son lien avec la Touraine en particulier avec sa famille, propriétaire du château de Gizeux dès la Renaissance, à quelques kilomètres au nord de Bourgueil, aux confins de la Touraine et de l’Anjou.
Nous avons évoqué la Loire perçue par lui comme un idéal. Nous avons lu « Au fleuve de Loire » qui, comme sa poésie, coule de source :
« Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D’une argentine fontaine,
Qui d’une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l’Océan monstrueux,
Loire, hausse ton chef ores
Bien haut, et bien haut encores, (…). »
Nous avons détaillé la vie de du Bellay, de sa famille, sans oublier de citer les deux splendides tombeaux et orants en l’église de Gizeux. Nous avons suivi Joachim du Bellay, dans ses études à Poitiers puis à Paris au collège de Coqueret, – réputé pour son haut niveau intellectuel –, dans ses amitiés avec des poètes dont Ronsard. Il fera partie de la Brigade, groupe constitué d’un cercle restreint de lettrés, puis du groupe de poètes La Pléiade ardents défenseurs de l’imitation des auteurs gréco-latins et de la langue française.
Nous avons fait son portrait et cité les poètes et écrivains qui lui ont rendu hommage. Nous avons lu bien sûr son plus célèbre poème : « Heureux qui, comme Ulysse, » sur fond de guitare. Nous avons cité ses écrits dont son manifeste La Défense et Illustration de la langue française que nous avons détaillé puis son premier recueil de sonnets, L’Olive, son Recueil de Poésies dédié à Marguerite de France et aussi Les Antiquités de Rome (1558). Devenant sourd, Joachim du Bellay se consacre à l’étude des auteurs latins et grecs et à la traduction en français, de passages de Virgile et d’Ovide.
De 1553 à 1557, du Bellay vit à Rome en tant que secrétaire du cardinal Jean du Bellay, cousin germain de son père. Il est vite déçu et écœuré par la corruption. Il critique la vie romaine et exprime sa nostalgie de son Anjou natal. Il revient à Paris en 1557 et publie en 1558, ses chefs d’œuvre d’exil, écrits en Italie : Les Regrets, Les Antiquités de Rome, Divers Jeux rustiques… Il écrira aussi des poèmes de circonstance pour être apprécié des Grands et de la Cour. Il vieillit très tôt et se lamente. Presque dans la misère, il meurt d’apoplexie, à Paris, le 1er janvier 1560, à l’âge de trente-sept ans.
Pour clore la séance, les poètes présents ont eu la parole.
Lire le texte de cette Rencontre.
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