Après avoir abordé le vendredi 2 août 2013, la biographie et l’œuvre de Vigny dans son ensemble, nous avons consacré la séance du 9 août à sa poésie. Alfred de Vigny, décédé il y a cent-cinquante ans, a laissé une œuvre romantique de grande envergure.

Ce génie du dramatique solennel, de l’émotion, du romantisme, mettait la poésie très haut, au-dessus de tout :

Nous avons présenté les aspects poétiques les plus caractéristiques d’Alfred de Vigny, la plainte, le pessimisme, le goût de l’antique, le don des larmes, du rêve, d’un idéal, le dramatique comme dans « La mort du loup » que nous avons lu. Avec les alexandrins, Vigny maintient un souffle poétique immense. Nous avons abordé sa vision de la femme en poésie, de la famille, du malheur, de la souffrance, du silence, de la mort. La nature puis la musique et la danse nous ont permis de reprendre souffle en douceur :

Nous avons vu combien les femmes imprègnent son œuvre : « L’Homme a toujours besoin de caresse et d’amour, / Sa mère l’en abreuve alors qu’il vient au jour, (…). » De plus, son côté mystique est étonnant. À côté de poèmes sombres comme « Le Déluge », « La prison », « Satan sauvé », nous découvrons la force de sa foi, ses lamentations, son cri vers Dieu. Deux points essentiels dans son œuvre, son romantisme jaillissant des profondeurs de son intériorité et sa philosophie épique et dramatique, ont été présentés.

Au vu de ses poèmes, chefs d’œuvre de la poésie française, Vigny reste indémodable. Grand romantique par excellence, il nous envoûte. Vigny est un poète multiple, dynamique même dans l’expression du malheur, passionné par sa création qui l’emporte toujours plus loin, pour progresser quitte à retomber mais pour toujours se confier et nous révéler son chemin littéraire, immense étendue certes de souffrance mais aussi d’élévation d’âme.