14èmes RENCONTRES LITTÉRAIRES
DANS LE JARDIN DES PRÉBENDES, À TOURS

Vendredi 10 août 2012, de 17 h 30 à 19 h

 

« Enfances »

à travers l’œuvre de Catherine Réault-Crosnier

Dessin à l'encre de Chine de Catherine Réault-Crosnier.

 

Présentation de la « rencontre »

 

Entrons en résonance avec le thème du Printemps des poètes 2012 « Enfances », à travers mon CD, Poèmes pour rire en famille et quatre de mes livres : Le chat du poète, Loire, miroir du ciel, Entre Insouciance et Violence, Psychologie et poésie en famille, douleur et douceur.

Dans Poèmes pour rire en famille, l’humour domine. Il est fondamental dans l’échange avec l’enfant qui peut aussi apprendre ces poèmes comme « L’araignée maquillée » ou « Le roi Dagobert ».

Dans Le chat du poète, les poèmes « Un chat et un enfant » et « Un sac à malices » sont en relation avec l’enfant dans la spontanéité de sa vie quotidienne. Tout est dans l’art de la relation mère-enfant, enfant-animal familier afin que la jalousie ne soit pas envahissante, que chacun trouve sa place et se sente aimé.

Loire, miroir du ciel, est en lien avec mon enfance. Des images affleurent acacias, sable, herbes, mouvance sauvage, cormorans. Tout me donne souvenance de mon corps immobile, à l’affût du paysage quand j’étais assise sur les bords de Loire, à attendre que le poisson morde. La beauté des lieux suffisait à remplir mes journées et je ne voyais pas le temps passer.

Dans Entre Insouciance et Violence, l’enfance a la première place pour saisir la beauté des moments partagés aussi bien que la dureté de la vie. Tout d’abord, il y a l’attente de la conception dans les poèmes « Quand on ne sait si son corps a formé un autre petit être… » puis l’enfant grandit, s’affirme. Des cas de conscience sont soulevés par exemple dans « Les sœurs siamoises » quand il faut tuer l’une des deux pour que l’autre vive ou dans « Naître de la mort » quand une femme est maintenue en coma artificiel car elle attend un enfant. La violence sur l’enfant est abordée dans « Jamais plus ». Ce livre essaie de donner une ligne de conduite dans le respect de l’être humain.

Dans Psychologie et poésie en famille, douleur et douceur, nous partons sur le chemin de la vie dès l’aube de la naissance jusqu’à après la mort. Nous nous interrogeons sur le sens de l’existence, en restant émerveillé devant l’éclosion de l’enfant. Ensuite il y a les incompréhensions, les heurts, les déviations comme les troubles de l’alimentation, du sommeil, les cas de conscience devant l’engrenage de la violence, les séparations, la douleur psychique et nous nous sentons démunis. Il ne faut pas nier l’impact du monde moderne sur l’enfant et la famille pour y faire face.

Nous avons tous une part d’enfance à faire revivre pour garder un cœur ouvert à l’émerveillement. Garder un cœur d’enfant, est un voyage accessible à tous.

 

À la fin de la rencontre, lors de l’échange avec le public, des questions ont été posées en premier sur l’impact de la violence sur l’enfant – avec le témoignage d’une personne aidant les familles de prisonniers – puis sur l’autisme. M. le Professeur Gilbert Lelord, spécialiste mondialement connu de l’autisme et ayant dirigé le service de pédopsychiatrie à l’hôpital Bretonneau de Tours pendant quarante ans, a donné des précisions sur cette maladie et plus particulièrement sur le travail de l’équipe de Tours, dirigée actuellement par le Pr Catherine Barthélémy.

 

Pour clore la séance, les poètes présents ont pris la parole.

 

Lire la conférence de Catherine Réault-Crosnier.