Paul Celan (1920 – 1970) est considéré comme le plus grand poète de langue allemande de l’après-guerre.

Après une biographie de Paul Celan, nous avons parlé de son lien avec la Touraine : il passa sa première année de médecine à Tours en 1938-39. Nous avons donné le point de vue du spécialiste de Paul Celan, Jean-Pierre Lefebvre.

Nous avons esquissé le portrait de ce poète, puis nous présenté son œuvre à travers les empreintes caractéristiques de sa création : celle de ses origines, de sa langue natale (à la fois aimée et haïe pour ses crimes contre l’humanité), celle de ses poètes allemands préférés (Rilke, Trähl, Hölderlin, George, Lasker-Schüler), celle de la guerre (il est toujours en route vers un ailleurs incertain), celle de la fuite, des cassures, de la dureté de la vie – il s’identifie à la pierre, « pareille à moi », « dans la joue effondrée de la nuit » –, l’empreinte de la volonté de s’en sortir, celle de l’amour – il dit à sa bien-aimée : « Je serai toujours celui que vous désirerez voir en moi. Je vous aime. » –, celle de la mort, celle du mysticisme, celle de la modernité – avec le témoignage du philosophe Lévinas –.

Paul Celan est considéré aujourd’hui comme « l’une des figures majeures de la poésie occidentale du XX^e siècle ». Il a cherché à épurer les mots pour ne garder que l’essentiel. En traduisant de manière radicale, la dureté du vécu, le bouleversement du monde, la souffrance, la douleur, il a peut-être sauvé la poésie allemande du néant de la seconde guerre mondiale.

À l’issue de la conférence, M. Claude-Pierre Chauveau, vice-président du Conseil général d’Indre-et-Loire, a remercié et félicité Catherine Réault-Crosnier, son mari et ses amis, pour la réalisation de ces Rencontres littéraires qui depuis quatorze ans, animent le jardin des Prébendes, tous les vendredis du mois d’août. Ensuite, les poètes présents ont lu leurs textes.