Auguste Rodin aimait venir en Touraine. Il y séjournait (en particulier en 1890) au château de l’Islette près d’Azay-le-Rideau, avec Camille Claudel, son modèle, son amante, elle aussi artiste de grande valeur, passionnée par l’art. Il avait alors vingt-quatre ans de plus qu’elle.

Après avoir décrit ce château des XV^ème et XVI^ème siècles et montrer le regard des hommes célèbres sur Rodin, son œuvre littéraire a été abordée. Nous avons parlé de ses livres. Dans Éclairs de pensée, nous voyons combien Rodin s’inspire de l’antique, du gothique, du baroque ou encore de l’Asie, ce qui ne l’empêche pas d’observer et d’admirer. Dans Les cathédrales de France, Rodin nous étonne par le foisonnement de ses idées comme par exemple lorsqu’il décrit une femme en prière dans une cathédrale : « admirer cette attitude en si parfaite harmonie avec la nef tout entière, ample cadre destiné à cet unique portrait (…). Dans les cathédrales, toutes les femmes sont des Polymnies, tous leurs mouvements retournent à la beauté. Cette architecture projette sa gloire sur elles comme un tribut de reconnaissance. »

Nous avons détaillé ensuite les principaux thèmes abordés : le don d’observation, l’amour de la nature, la Touraine, le mouvement, le dessin et les couleurs, la pensée, la poésie, la sensualité, l’attrait de la chair, l’amour de la femme, l’aspect philosophique, le mystique, la vieillesse, la recherche du beau même dans la laideur, la vérité avant la beauté.

Rodin était un travailleur acharné, passionné par son art, philosophe, amoureux de tout ce qui est beau de sincérité. Il a suivi sa route d’artiste en paroles comme en sculpture. Il a traduit l’âme par l’expression du corps humain, pour faire jaillir le vrai : «  (…) la véracité. Qu’elle leur serve de beauté ! ». Sa maxime de vie pourrait être : « Aimons la vie pour l’effort (…) C’est vers la sérénité que nous devons tendre. ».

Après cette conférence, Mme Madeleine Michaud, ancienne propriétaire du château de l’Islette, et M. Claude-Pierre Chauveau, vice-président du Conseil général, ont pris la parole. Ensuite, les poètes présents ont lu leurs textes.