8èmes RENCONTRES LITTÉRAIRES
DANS LE JARDIN DES PRÉBENDES, À TOURS

Vendredi 25 août 2006, de 17 h 30 à 19 h

 

Michael SADLER,

un humoriste anglais amoureux de la Touraine

Portrait de Michael SADLER par Catherine RÉAULT-CROSNIER.

 

Le vendredi 25 août 2006, à 12 h 10,

Michael Sadler était l’invité d’Isabelle Dorso,

sur France Bleu Touraine (98,7),

pour parler de cette Rencontre

 

(Retranscription de linterview par Catherine Réault-Crosnier,
mise en ligne avec l'aimable autorisation d'Isabelle Dorso en date du 25 août 2006)

 

 

(NB : Habituellement, l’émission d’Isabelle Dorso se déroule dans le cadre de « Tours sur Loire » et elle interviewe ses invités au pied du pont Wilson. Mais aujourd’hui il y a des problèmes de liaison et l’émission se déroule dans le studio de France Bleu Touraine situé dans le bâtiment des Halles de Tours.)

Isabelle Dorso : Aujourd’hui, nous ne sommes pas à Tours sur Loire, malheureusement, on n’aura pas pu faire la dernière depuis là-bas. Je vous ai en face, remarquez, je gagne au change finalement.

Journaliste : Exactement.

Isabelle Dorso : Et puis, j’ai aussi en face de moi, Michael Sadler. Bonjour Michael.

Michael Sadler dans le studio de France Bleu Touraine, le 25 août 2006.

Michael Sadler : Bonjour. Un invité très essoufflé puisqu’il arrive au pas de course.

Journaliste : Ça ne s’entend pas.

Michael Sadler : Je suis un rosbif très sportif, très littéraire et très sportif.

Isabelle Dorso : C’est l’essentiel. Vous étiez au pont vous aussi ?

Michael Sadler : J’étais au pont et puis j’ai rencontré des Tourangeaux absolument charmants mais j’étais un peu paumé et puis après j’ai fait ma course matinale pour arriver aux Halles.

Isabelle Dorso : Un petit jogging pour se mettre en forme. Voilà, on a des petits problèmes de connexion. C’est pour ça qu’on s’est rapatrié dans notre studio. Expliquons un peu les choses à nos auditeurs. Et vous, Michael Sadler, vous avez une grosse actualité en Touraine, en ce moment.

Michael Sadler : J’ai une grosse actualité sur ce week-end en tout cas. Ce soir, au jardin des Prébendes, il y a une rencontre littéraire à 17 h 30 et à 17 h 30, parce que j’ai beaucoup de connexions, il va faire très beau pendant une heure et demi, du soleil sur le jardin des Prébendes, peut-être pas à Tours même mais sur le jardin des Prébendes, il y aura un microclimat littéraire.

Isabelle Dorso : Amenez l’écran total.

Michael Sadler : Absolument et puis du Vouvray frais. Vous aurez peut-être besoin d’un peu de Vouvray frais pour faire passer toutes les gentillesses que les poètes vont dire sur moi parce que j’ai lu un peu le texte. Je pense que cette idée d’une rencontre avec des lecteurs et lectrices tourangeaux et tourangelles, est magnifique. Rien de tel qu’un auteur comme moi qui est un petit peu sensible à la flatterie pour ne pas dire que je suis profondément pourri de vanité.

Journaliste : Voilà au moins quelqu’un d’honnête, sans fausse modestie.

Michael Sadler : C’est très excitant et puis c’est très agréable. La littérature pour être pompeux, est une activité profondément humaniste. Ce que j’aime en fait, ce sont les autres et puis rencontrer des amis français, c’est une joie.

Isabelle Dorso : Cela vous plait puisque vous avez choisi finalement notre pays pour vous implanter.

Michael Sadler : J’ai été choisi par une tourangelle très belle, qui est ma muse. Donc j’ai été choisi par Lulu, j’espère et puis j’ai choisi la langue puisque je m’exprime, j’écris en français. Et puisque je suis un garçon qui aime la difficulté, je me traduis en anglais parce que mes livres sont édités en Angleterre. Et puis j’ai un énorme plaisir à vivre quotidiennement en France parce que je dis toujours que le français est le pays du plaisir quotidien tout simplement : le café, l’esprit, l’andouillette, des choses essentielles à la civilisation.

Isabelle Dorso : La charcuterie en ce qui vous concerne, ça vous êtes intarissable sur le sujet.

Michael Sadler : En fait, j’aime la France de l’andouille à Claudel, en passant par d’autres plaisirs.

Journaliste : Un amoureux de la France.

Isabelle Dorso : C’est ce qu’on appelle être éclectique.

Michael Sadler : Un peu éclectique et puis je n’osais pas le dire, peut-être parce que ce n’est pas très modeste mais le 14 juillet, on m’a donné la Légion d’Honneur.

Isabelle Dorso : C’est vrai ?

Michael Sadler : Oui pour un étranger, c’est magnifique. Je n’ai pas été adoubé encore. J’ai acheté un livre sur le sacre de Napoléon pour me préparer.

Journaliste : Ah, il va dans les grandes largeurs.

Michael Sadler : J’ai acheté ça dans un magasin de soldeurs à Loches.

Isabelle Dorso : Superbe.

Michael Sadler : Non, il faut savoir.

Isabelle Dorso : Vous avez encore de la place sur votre veste ?

Michael Sadler : J’ai aussi un petit sens de la dérision mais j’ai aussi été très fier que la France exprime une certaine tendresse envers un rosbif qu’elle aime.

Isabelle Dorso : Surtout que vous, vous lui rendez bien quand même, on peut le constater dans vos livres, aussi bien dans « Un Anglais à Paris », « Un Anglais à la compagne », « Cabotin », et puis il y a aujourd’hui « Un Anglais amoureux », tout aux éditions Archipel. Vous lui rendez un bel hommage à la France, vous l’aimez.

Michael Sadler : J’aime beaucoup la France, c’est vrai. Ma fille dit que je suis un peu gaga de dire ça mais c’est vrai, j’adore discuter avec des français. J’ai eu un magnifique dîner avec des copains, avec des vins extraordinaires, peut-être un peu de trop des vins extraordinaires, mercredi soir où j’ai bu des choses absolument divines, pour la première fois de ma vie, j’ai bu un Cheval Blanc 90, un Haut-Brion. C’était un moment fantastique en plus. Ce n’est pas simplement que les mets, c’est la conversation, l’esprit. En France, on est moins matérialiste qu’en Angleterre. On ne parle pas argent, on ne parle pas prix des maisons. On parle Claudel, Marivaux. On parle aussi saucisson.

Journaliste : On peut vous rencontrer à la Forêt des Livres.

Isabelle Dorso : On pourra vous rencontrer à la Forêt des Livres. D’abord ce soir, à partir de 17 h 30, effectivement, ce soir, à Tours, au jardin des Prébendes, pour une vraie rencontre littéraire, avec animation, Catherine Réault-Crosnier vous interviewera. Puis, dimanche à partir de 14 h, à la Forêt des Livres de Chanceaux-près-Loches.

Michael Sadler : Mais en fait, cette année, La Forêt des Livres s’étend sur tout le week-end. Il y a une rencontre, un colloque demain après-midi. Gonzague Saint Bris a réuni des pontes pour parler de l’Europe, il y a des grands érudits et des petits érudits et moi, je suis là l’après-midi, pour parler de l’Europe des littératures.

Isabelle Dorso : Merci Michael Sadler.

Journaliste : Vous restez un petit peu ?

Michael Sadler : Oh, avec grand plaisir.

Journaliste : Vous allez pouvoir écouter les informations.

 

Retour au texte de la « rencontre ».