7èmes RENCONTRES LITTÉRAIRES
DANS LE JARDIN DES PRÉBENDES, À TOURS
Vendredi 5 août 2005, de 17 h 30 à 19 h
Alain BORER, érudit et poète en quête de Rimbaud |
Présentation de la « rencontre »
Vendredi 5 août 2005, de 17 h 30 à 19 h, Alain Borer a été l’invité des septièmes Rencontres Littéraires dans le jardin des Prébendes à Tours. Alain Borer, professeur d’enseignement artistique à l’École supérieure des Beaux-Arts de Tours depuis une vingtaine d’années, poète, érudit et spécialiste d’Arthur Rimbaud, reconnaît aimer la Touraine même si ce n’est pas sa terre natale puisqu’il est né en 1949 en Haute-Saône et a passé son enfance en Franche Comté.
Tout d’abord, nous avons parlé du parcours de cet homme passionné. À dix-sept ans, il « rencontre » Rimbaud (1854 – 1891) pour la première fois à Genève, dans le célèbre Institut Florimont où il dirigea la revue d’étudiants « Le Bateau Ivre ». Alain Borer a suivi les traces de Rimbaud lors de ses pérégrinations lointaines au même âge que lui, à vingt-sept ans, mais quatre-vingt-dix-sept ans plus tard. En 1976, Alain Borer part pour l’Éthiopie et sur les bords de la mer Rouge. De son séjour lointain, Alain Borer rapporte de nombreux documents dont un film « Le voleur de Feu » diffusé sur TF1 en 1978, un récit, deux livres, « Un sieur Rimbaud, se disant négociant » et « Rimbaud en Abyssinie ». Bien sûr, sa passion pour Rimbaud ne s’arrêtera pas là ; Alain Borer continuera régulièrement de sortir d’autres écrits, « Rimbaud, l’heure de la fuite », « L’œuvre-vie », etc.
Poète perfectionniste, Alain Borer a publié de nombreux recueils dont en 1971 « Fi », « Bestiaire » en 1979, « Bouts rimés d’Arthur Rimbaud » en 1980, « Le livre de repousser Apopis ». Trois de ses livres forment une trilogie astrophysique, il s’agit de « Le nuage de Magellan », « Zone bleue » et « Le Chant du Rien visible ». La caractéristique de ces écrits poétiques est leur densité et leur union au voyage et à l’art par la collaboration d’artistes talentueux. Il est aussi un essayiste de qualité, un critique d’art comme dans son essai sur « Dürer ».
Ses livres sur Arthur Rimbaud, son roman « Koba » (prix Joseph Kessel en 2002) et ses recueils de poésie ont été présentés. Chez Alain Borer, la poésie se nomme « poétrie » et ses poèmes s’intitulent des « noèmes ». Ces petits poèmes courts de quatre à neuf vers, très condensés, laissent place à notre interprétation, notre imagination.
En 2001, Alain Borer a été nommé directeur artistique du « Printemps des Poètes ». Il est connu dans le monde entier en Australie, au Brésil, en Corée où il est allé à l’occasion du 150ème anniversaire de la naissance de Rimbaud. En alternance avec Tours, il travaille à l’Université de Los Angeles où il enseigne la « poétrie ».
Le lundi 31 mai 2005, Alain Borer a reçu le prix Édouard Glissant à l’Université Paris 8. Alliant érudition et désinvolture, Alain Borer nous fascine et nous n’avons jamais fini de le découvrir. Cette rencontre au jardin des Prébendes a été une occasion de mieux le connaître.
Catherine RÉAULT-CROSNIER
Lire le texte complet de la « rencontre ».
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