RENCONTRE SUR LOYS MASSON, DU 27 AOÛT 2004
Réaction de Marcel Girard,
Inspecteur général honoraire de l’Éducation Nationale,
Membre de l’Académie des Arts, Sciences et Belles Lettres de Touraine
Les Rives, le 2 septembre 2004.
Chère amie,
Je lis dans le journal que vous avez consacré votre dernière rencontre littéraire à un hommage à Loys Masson. On ne saurait trop vous en féliciter.
Qui se souvient aujourd’hui de cet écrivain profondément original, poète, romancier, dramaturge, qui, catholique et communiste (du moins jusqu’en 1948), fut après la guerre le rédacteur en chef des « Lettres Françaises », l’hebdomadaire issu de la Résistance ? Je l’avais un peu connu alors mais j’ignorais qu’il avait séjourné et travaillé à Thilouze : autrement je l’aurais inséré dans mon bilan du « Monde des Lettres en Touraine au XXe siècle ». Sa mort prématuré, à 54 ans, l’a sans doute privé de la consécration définitive qu’on pouvait espérer pour lui dans son grand âge. Il est vrai que ses contradictions idéologiques lui avaient aliéné un bon nombre de ses lecteurs de tous bords. Nous ne cesserons de relire, nous, son admirable « Prière pour la France ».
Je faisais état de Loys Masson comme poète et comme romancier, dans mon « Guide de littérature française moderne » paru en 1949, - ce qui peut sembler divinatoire ! Vous ne connaissez sans doute pas ce petit ouvrage de jeunesse aujourd’hui bien dépassé. J’en ai retrouvé un exemplaire dans la quatrième édition de 1968. Acceptez que je vous en fasse hommage ! Vous y trouverez peut-être des indications qu’on ne trouve plus dans des ouvrages plus récents.
À vous, chère Catherine, mes félicitations renouvelées pour votre action aussi passionnée qu’éclairée. Oui, vous faites du bon travail pour sauvegarder les valeurs poétiques de notre vieux pays. Persévérez, je vous en prie ! C’est avec mes encouragements que je vous redis tout à la fois ma grande estime et mon amitié.
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