"Mur de poésie de Tours" 2001

Poètes d'Europe

 

I SOGNI DEL CASSETTO

 

Il lavoro imparato da bambina
era davvero duro e faticoso
dato che sono nata contadina
non concedeva poi tanto riposo.

Poi la scuola mi aprì nuovo orizzonti
di tutto ero curiosa e interessata
che meraviglia, con tanti insegnamenti
spesso sognavo, la vita mia cambiata.

Invece fui costretta a rinunciare
a quella scuola a tutti i sogni miei
dovevo andar nei campi a lavorare
e i giorni di lavoro erano più di sei.

Piano piano mi arresi a quella vita
amavo quella terra e i suoi raccolti
però restava in me la meta ambita
di riavere in pò dei sogni tolti.

I libri che leggevo di nascosto
li chiedevo a un’amica fortunata
per quelli nel mio cuore c’era posto
ma in casa mi chiamavano "fissata".

Per me invece si apriva una finestra
scoprivo il mondo in ogni libro letto
la fantasia tenevo sempre desta
e i sogni, li chiudevo nel cassetto.

Ma poi la guerra cancellò ogni cosa
e ne vedemmo troppe cose brutte
costretti a lavorare senza posa
patir la fame, e tasche sempre asciutte.

Quante speranze poi nel dopo guerra
e quante lotte, sperando di cambiare
poi come tanti abbandonai la terra
e e feci l’operaia, per campare.

Spesso mi chiedo, e i sogni del cassetto ?
e questo che per me è davvero grave
son certa che a nessuno l’ho mai detto
da molto tempo ho perso anche la chiave.

 

 

Dessin d'Irna DUBREUIL, illustrant le poème LE TIROIR AUX SONGES de Norma GUERRI.

Dessin d’Irna DUBREUIL

 

 

Inspirato del best-seller "Quando ero Contadina", 1997, di

Norma GUERRI

Via Luigi Pirandello n° 4
56029 SANTA CROCE S/arno (PISA) ITALIA

 

 

LE TIROIR AUX SONGES

 

J’avais une grande famille au temps de mon enfance
Où travailler la terre avait de l’importance
Le travail d’école n’était pas apprécié
On le considérait comme une futilité.
Si j’étais accoutrée ainsi qu’une fermière
En matière d’études j’étais toujours première
Cette période studieuse ne dura que cinq ans.
Malgré mon grand chagrin je retournai aux champs
Car il fallait nourrir cette grande famille
Comme c’est dur d’échanger la plume pour la faucille !
Je traversais la guerre avec toutes ses souffrances.
Et les atrocités qui marquèrent mon enfance.
À l’heure des soupirs il fallut tout quitter
Pour aller travailler dans la grande cité.
Lorsque les poches sont vides il faut bien les remplir
Et laisser de côté ses plus beaux souvenirs
De fermière j’étais devenue citadine
Et comme beaucoup de jeunes je découvris l’usine
Je revoyais ma terre celle qui m’avait vu naître
Les récoltes les vendanges venaient de disparaître
Oh terre étrusque combien je te regrette
Et mes champs, mon école bourdonnent dans ma tête
Quant aux livres qu’en cachette je dévorais
C’est une charitable amie qui me les prêtait
L’argent que je gagnais n’était pas destiné
À être gaspillé dans des futilités
Dans ma famille inculte j’étais très critiquée
C’est pourquoi on m’avait surnommée "L’OBSÉDÉE"
Les années ont passé. Bien que devenue femme
Tout au fond de mon cœur brûle encore cette flamme
Où la soif du savoir de mon adolescence
N’avait pas étanché ma faim de connaissance
La nuit lorsque je songe à mes folles chimères
J’ai le cœur qui gémit et la gorge qui se serre
Que sont-ils devenus tous mes rêves épars
Que j’avais enfermés à clé dans le tiroir ?
À personne jamais je ne l’ai révélé
Car depuis bien longtemps j’ai même perdu la CLÉ !

ENVOI

Écrire ça aide à vivre et peut-être espérer
Et retrouver la joie même dans l’obscurité.

 

Poème inspiré du best seller "Quando ero Contadina", 1997, de

Norma GUERRI

Traduction poétique d’Irna DUBREUIL