I SOGNI DEL CASSETTO
Il lavoro imparato da bambina Poi la scuola mi aprì nuovo orizzonti Invece fui costretta a rinunciare Piano piano mi arresi a quella vita I libri che leggevo di nascosto Per me invece si apriva una finestra Ma poi la guerra cancellò ogni cosa Quante speranze poi nel dopo guerra Spesso mi chiedo, e i sogni del cassetto ? |
Dessin d’Irna DUBREUIL
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Inspirato del best-seller "Quando ero Contadina", 1997, di
Norma GUERRI
Via Luigi Pirandello n° 4
56029 SANTA CROCE S/arno (PISA) ITALIA
J’avais une grande famille au temps de mon enfance
Où travailler la terre avait de l’importance
Le travail d’école n’était pas apprécié
On le considérait comme une futilité.
Si j’étais accoutrée ainsi qu’une fermière
En matière d’études j’étais toujours première
Cette période studieuse ne dura que cinq ans.
Malgré mon grand chagrin je retournai aux champs
Car il fallait nourrir cette grande famille
Comme c’est dur d’échanger la plume pour la faucille !
Je traversais la guerre avec toutes ses souffrances.
Et les atrocités qui marquèrent mon enfance.
À l’heure des soupirs il fallut tout quitter
Pour aller travailler dans la grande cité.
Lorsque les poches sont vides il faut bien les remplir
Et laisser de côté ses plus beaux souvenirs
De fermière j’étais devenue citadine
Et comme beaucoup de jeunes je découvris l’usine
Je revoyais ma terre celle qui m’avait vu naître
Les récoltes les vendanges venaient de disparaître
Oh terre étrusque combien je te regrette
Et mes champs, mon école bourdonnent dans ma tête
Quant aux livres qu’en cachette je dévorais
C’est une charitable amie qui me les prêtait
L’argent que je gagnais n’était pas destiné
À être gaspillé dans des futilités
Dans ma famille inculte j’étais très critiquée
C’est pourquoi on m’avait surnommée "L’OBSÉDÉE"
Les années ont passé. Bien que devenue femme
Tout au fond de mon cœur brûle encore cette flamme
Où la soif du savoir de mon adolescence
N’avait pas étanché ma faim de connaissance
La nuit lorsque je songe à mes folles chimères
J’ai le cœur qui gémit et la gorge qui se serre
Que sont-ils devenus tous mes rêves épars
Que j’avais enfermés à clé dans le tiroir ?
À personne jamais je ne l’ai révélé
Car depuis bien longtemps j’ai même perdu la CLÉ !
ENVOI
Écrire ça aide à vivre et peut-être espérer
Et retrouver la joie même dans l’obscurité.
Poème inspiré du best seller "Quando ero Contadina", 1997, de
Norma GUERRI
Traduction poétique d’Irna DUBREUIL
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