Dossier Maurice Rollinat

 

MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE

Portrait de Maurice Rollinat par Catherine Réault-Crosnier.

 

Le Tintamarre

Dimanche 4 mars 1883

(Voir le texte d’origine sur Gallica.)

 

 

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CHINOISERIES

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Simple question : Pourquoi Rollinat a-t-il intitulé son livre de vers les Nevroses puisqu’il voit tout en noir ?

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BIBLIOGRAPHIE

Les Névroses, par Maurice Rollinat.

Ayant été des premiers à applaudir Rollinat lorsque, dans nos réunions de la Tintamarmite, il voulait bien nous dire quelques-unes de ses poésies, nous sommes placés à merveille pour saluer l’apparition de son livre. Et, comme nous nous y attendions, ce livre est d’un maître.

On peut ne pas accepter l’œuvre en bloc et faire des réserves, notamment au sujet des très nombreuses « méditations sur les fins dernières de l’homme, » comme dit le Cathéchisme, où se complaît tout particulièrement le poète ; mais étant admis ce genre, où il excelle, il n’y a plus qu’à s’incliner et à reconnaître que l’on se trouve en présence d’un talent tout à fait puissant et tout à fait personnel.

Nous détachons des Névroses la pièce suivante, intitulée : le Rondeau du guillotiné :

Flac ! Le rasoir au dos de plomb
Vient de crouler comme une masse !
Il est tombé net et d’aplomb :
La tête sautille et grimace,
Et le corps gît tout de son long.

Sur le signe d’un monsieur blond,
Le décapité qu’on ramasse
Est coffré, chargé : c’est pas long !

Flac !

Le char va comme l’aquilon,
Et dans un coin où l’eau s’amasse
Et que visite la limace,
Un trou jaune, argileux, oblong
Reçoit la boîte à violon :

Flac !

(…)

BELZÉBUTH.