Dossier Maurice Rollinat

 

MAURICE ROLLINAT DANS LA PRESSE

Portrait de Maurice Rollinat par Catherine Réault-Crosnier.

 

La Quinzaine

N° 194 du 16 novembre 1902

Pages 213 à 220.

(Voir le texte d’origine sur Gallica)

 

 

(page 213)

 

BAUDELAIRE ET LES BAUDELAIRIENS(l)

 

(1) Voir la Quinzaine du 1er juillet 1902.

 

Maurice Rollinat. – Jean Richepin. – Émile Goudeau. – Mme Ackermann. – Alfred Ruffin. – Émile Verhaeren. – Georges Rodenbach. – Stanislas de Guaita. – Frédéric Turrière. – J. Boissière. – Gaston de Raimes. – Paul Marrot. – Paul Bourget. – Sully-Prudhomme. – J.-M. de Hérédia. – François Coppée.

 

Pas plus dans les Névroses que dans les Fleurs du Mal, ne cherchez Dieu, le vrai, le père, ni l’âme, ni la patrie, ni la famille, rien de céleste et rien d’humain. Baudelaire avait « chanté » le Vin des chiffonniers, le Vin de l’assassin. M. Rollinat nous fait entendre le Rondeau du guillotiné, le Soliloque de Troppmann, la Ballade du cadavre, la Villanelle du ver de terre. En sa compagnie nous visitons la Morgue. Vous pourrez, si vous en avez la fantaisie lugubre, apprendre à épingler un linceul ou à déclouer une bière. Vous pourrez, à loisir, suivre toutes les phases de la Putréfaction et les étudier. Mais le spectacle d’une agonie vous suffira peut-être.

L’agonisant croasse un lamento qui navre ;
Et quand les morts sont clos dans leur coffre obsédant,
Le hoquet gargouilleur qu’ils ont, en se vidant,
Filtre comme la plainte infecte du cadavre (2).

(2) Les Plaintes.

Toutes les Névroses sont calquées sur les Fleurs du Mal. On connaît les enthousiasmes de Baudelaire pour Edgar Poë, auquel il s’était pour ainsi dire identifié après l’avoir traduit (page 214) merveilleusement. M. Rollinat s’est épris de l’étrange Américain à son tour :

Oh ! comme je comprends l’amour de Baudelaire
Pour ce grand Ténébreux qu’on lit en frissonnant (1) !

(1) Edgar Poë.

Les « transpositions » de Baudelaire nous sont connues. M. Rollinat s’en est emparé :

Mon crâne est un cachot plein d’horribles bouffées :
Le Fantôme du crime à travers ma raison
Y rôde (2)…

Un parfum chante en moi comme un air obsédant (3).

Ma chambre est pareille à mon âme,
Comme la mort l’est au sommeil :
Au fond de l’âtre, pas de flamme !
A la vitre, pas de soleil !…

Des rideaux lourds et très antiques
Se crispent sur le lit profond ;
De longs insectes fantastiques
Dansent et rampent au plafond (4)…

(2) Le Fantôme du crime.
(3) Les Parfums.
(4) La Chambre.
(5) Préface.

Baudelaire disait :

Si le viol, le poison, le poignard, l’incendie,
N’ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C’est que notre âme, hélas ! n’est pas assez hardie (5)…

(5) Préface.

M. Rollinat reprend :

Le meurtre, le viol, le vol, le parricide,
Passent dans mon esprit comme un farouche éclair…

Baudelaire « adorait » les chats, et il les a peints en des vers qui sont de la statuaire ou de la peinture :

(page 215)

Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Étoilent vaguement leurs prunelles mystiques (1).

(1) Pièce LXVIII. Les Chats.

M. Rollinat recommence :

Je comprends que le chat ait frappé Baudelaire
Par son être magique où s’incarne le sphinx (2)…

(2) Le Chat.

puis il en fait une femme, une colombe tout à la fois et un singe. Excusez du peu…

Baudelaire a chanté sa « belle ténébreuse », sa Vénus noire. M. Rollinat nous fait la confidence de ses amours et il nous détaille les « particularités » de ses amantes. L’une est

Une dame au teint mortuaire
Dont les cheveux sont des serpents
Et dont la robe est un suaire (3)…

(3) La Peur.

L’autre estime musicienne spectrale, « atteinte parla mort »,

Et ses cheveux si longs, plus noirs que le remords,
Retombaient malheureux sur son vivant squelette (4)…

(4) L’Amant macabre.

Elle joue du piano, à l’heure de minuit. Une bière est près d’elle. Quand « ses doigts cadavéreux » ont assez voltigé sur les touches, elle se lève et va s’étendre dans le cercueil. Aisément vous comprenez que le poète est « envertiginé jusqu’à devenir fou », d’autant que l’amante macabre a le nez camard.

« Mlle Squelette » aussi est camuse ; « maigrelette », cela doit être ; « un peu violette », aux lèvres du moins, avec « un parfum ranci » ; phtisie « complète », bien entendu ; avec cela « très follette », il n’en pouvait être autrement (5).

(5) Mademoiselle Squelette.

(page 216)

La « Mystérieuse » a des « prunelles mystiques », tout comme le chat de Baudelaire. La « Buveuse d’absinthe », rien qu’en tournant sa cuiller, effrayait son monde. Et

Sa voix n’était qu’une plainte,
Son estomac qu’un cancer.
Elle râlait : « Ça m’esquinte !
Je suis déjà dans l’enfer. »
Pauvre buveuse d’absinthe (1) !

(1) La Buveuse d’absinthe.

Enfin c’est « la Morte embaumée », la « très chère momie » de M. Rollinat, comme la négresse était « la très belle et la très chère » de Baudelaire. Par une nuit d’hiver,

On sortit de ce corps glacé, roide et livide,

Ses pauvres organes défunts,

Et dans ce ventre ouvert aussi saignant que vide

On versa d’onctueux parfums,

Du chlore, du goudron et de la chaux en poudre ;

Et quand il en fut tout rempli

Une aiguille d’argent réussit à le coudre

Sans que la peau fit un seul pli…

La pièce, entre toutes fameuse, de Baudelaire, cette Charogne devant laquelle s’extasiait Barbey d’Aurevilly comme il s’extasiait d’ailleurs devant les Névroses, comme il s’extasiait devant A rebours, empêchait sans doute M. Rollinat de dormir et il a… embaumé sa morte.

L’apothicaire avec une certaine gomme

Parvint à la pétrifier (2)…

(2) La Morte embaumée.

Et voilà les amours de M. Rollinat…

Pardon, j’allais oublier « la belle Fromagère » !

Il y a dans le Ventre de Paris, roman que je n’ai pas lu, je le confesse, et qui sent la marée et, paraît-il, autre chose, comme les barques des pêcheurs quand elles rentrent au port (3), il y a, dis-je, une page célèbre que l’on est convenu d’appeler (page 217) « la symphonie des fromages ». Les fromages de M. Zola ont-ils frappé M. Rollinat d’une névrose nouvelle ? Quoi qu’il en soit, l’auteur des Brandes a écrit la Belle Fromagère. En voici deux ou trois strophes. Lectrices, prenez un flacon de sel. Cela débute par une extase devant des beurres « maladifs »,

Des beurres qu’on savait d’un rance capiteux
Et qui suaient l’horreur dans leur linge piteux…

(3) Cf. dans la Revue politique et littéraire, 18 mars 1883, un article de Maupassant.

La fromagère, « douce trotteuse en galoches », va et vient dans la boutique, détaillant beurre et fromage.

Quand sa lame…

« Lame » ici veut dire couteau.

Quand sa lame entamait Gruyère ou Roquefort,
Je la voyais peser sur elle avec effort,

Son petit nez frôlant les croûtes,

Et rien n’était mignon comme ses jolis doigts
Découpant le Marolle infecte où, par endroits,

La vermine creusait des routes.

Près de l’humble comptoir où dormaient les gros sous,
Les Gérômés vautrés comme des hommes saouls

Coulaient sur leur clayon de paille,

Mais si nauséabonds, si pourris, si hideux,
Que les mouches battaient des ailes autour d’eux

Sans jamais y faire ripaille.

Or, elle respirait à son aise, au milieu
De cette acre atmosphère où le Roquefort bleu

Suintait près du Chester exsangue ;

Dans cet ignoble amas de caillés purulents,
Ravie, elle enfonçait ses beaux petits doigts blancs,

Qu’elle essuyait d’un coup de langue…

On sait l’amour de Baudelaire pour tous les parfums, surtout les plus avancés. N’ayant point lu Zola, et pour cause, il avait oublié les fromages.

Hélas ! si des Névroses ne s’échappaient point d’autres odeurs !… Mais, de ce volume, comme des bas-fonds vaseux et purulents la malaria, s’exhalent, par longues et fétides bouffées, (page 218) les abominables fumets de la chair pourrie et du sang gâté, de la luxure bestiale, humaine, diabolique.

Du moins, dans les Fleurs du Mal, on entendait parfois les cris du remords ou de la douleur, je ne sais quoi qui ressemblait à de troublants appels. Le poète pleurait peut-être et il disait :

Ne suis-je pas un faux accord
Dans la divine symphonie (1) ?…

(1) Le Héautontimorouménos.

A de certaines heures où la pitié le prenait pour les déshérités de toute sorte, il aurait voulu jeter sur le passage du Christ

Un tapis triomphal avec sa charité (2)…

(2) Le Rebelle.

Ici rien de semblable ou d’approchant. M. Rollinat ne se contente pas d’aiguiser l’atroce et de le suraiguiser, il joue au bilboquet avec, l’horrible, comme Hamlet avec des tètes de morts, ou il patauge dans le nauséabond.

Au contraire de Baudelaire qui glorifiait Satan et le priait, M. Rollinat en a l’horreur et la peur. C’est dans tout ce livre comme un effroyable va-et-vient du diable.

J’écoute malgré moi les notes infernales
Qui vibrent dans mon cœur où Satan vient cogner…
Satan ! dans la géhenne où tes victimes brûlent,
Qu’as-tu besoin encor d’un juste sous ton toit (3) ?

(3) Le Fantôme du crime.

Baudelaire, en strophes lyriques, apostrophait et provoquait la mort :

O mort, vieux capitaine, il est temps, levons l’ancre !
Ce pays nous ennuie, ô mort ! Appareillons (4).

(4) Le Voyage.

M. Rollinat, en fermant son livre, s’écrie :

Vive la mort ! vive la mort !

(page 219)

Non, les Névroses ne se ferment point sur cette acclamation.

Il y a, en épilogue, un De Profundis, sorte de gémissement, peut-être un espoir :

Aux coupables traînant leurs crimes,
Aux résignés pleurant leurs maux,
Arrivent toujours ces deux mots,
Soupir parlé des deuils intimes,
Vieux refrains des vieilles victimes :

Mon Dieu !

En somme, dans toute cette partie des Névroses que nous venons d’étudier, où est l’originalité de M. Rollinat ? Nous ne la voyons pas. Il a été plus baudelairien que Baudelaire, et c’est tout. Quand parut ce livre, pourtant, toutes les fanfares de la presse boulevardière annoncèrent à la France qu’un grand poète se levait, comme un astre, à l’horizon, un poète de génie ! Le fond de l’ouvrage valait-il cette apothéose ?… Peut-être pour la forme ?… Lisons.

Le soleil, ami du serpent
Et couveur de la pourriture,
Est le brasier que la nature
Tous les jours allume et suspend.
L’enveloppé, l’enveloppant,
Tout subit sa grande friture ;
Et jusque dans la sépulture
Il s’inocule et se répand
Le soleil, ami du serpent (1).

(1) Le Soleil.

Ailleurs le vent « bouffe » sur l’herbe ; la mousse « éponge » les larmes du saule ; le grillon « racle » sa ritournelle ; le roc « se gargarise ». Quand tombe la pluie ou la rosée, vous croyez peut-être que le liseron ouvre son calice ; non, « il tend son petit bol ». L’hiver « cravache » les rocs d’écume et il les « gifle » de vase. Les arbres sont « cravatés » de serpents et la couleuvre « bibe » le lait des plantes. Lorsque « le couveur de pourriture » s’est couché, vous dites : Le soir tombe ou la nuit approche. M. Rollinat a fait celte trouvaille : « La nuit fait son (page 220) tricot. » J’aurais pu proposer à votre esprit divinatoire ce logogriphe. En voici un autre :

Adorables falots, mystiques et funèbres,
Zébrant d’éclairs divins la poix de mes ténèbres (1) !

(1) Les Etoiles bleues.

Qu’est-ce à dire ? Ce sont vos yeux, aimables lectrices, vos yeux que le poète compare ailleurs à des zéphyrs, des zéphyrs bleus,

Zéphyrs bleus, charriant les parfums de vos cœurs (2) !…

(2) L’Ange Gardien.

Tout cela c’est du Gongora, du Guarini, du Turlupin, du Trissotin.

… Et nous en avons fini avec ce mauvais livre où rien n’est respecté, ni la mort ni l’amour, où la langue est aussi violentée que la morale, où les pervenches sont des colchiques, les mouches des cantharides. Ne serait-ce point le cas de nous écrier avec Molière :

Et je m’en vais au ciel avec de l’ambroisie

M’en débarbouiller tout à fait !

Mais, pas n’est besoin d’aller au ciel… En ce même volume, il y a des pages qui sont pures, et très douces, reposées, pacifiantes. L’originalité du poète est là précisément, dans ces notes de nature, paysages des bords de la Creuse, tableaux du Berri natal. Pourquoi M. Rollinat, qui était né poète rustique, – son premier ouvrage : Dans les Brandes, l’avait prouvé, – a-t-il entrepris de nous faire peur ? Et pourquoi cette figure d’un forcené maniaque sur le seuil d’une clinique ?

(…)

Jean VAUDON.

 

 

Remarques de Régis Crosnier :

– 1 – L’auteur Jean Vaudon (1849-1927) est un chanoine de la métropole de Bourges, supérieur des missionnaires diocésains et un prédicateur (https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb10733934h).

– 2 – Pour écrire ce texte Jean Vaudon a réutilisé de nombreux passages, voire des paragraphes entiers, de la présentation du livre Les Névroses de Maurice Rollinat, qu’il avait faite dans Polybiblion de mai 1883, pages 396 à 398 (), sous le pseudonyme de Jean Davranches.

– 3 – Page 215, dans la note (4), il faut lire « L’Amante macabre » au lieu de « L’Amant macabre ».

– 4 – Page 217, l’auteur évoque « la symphonie des fromages » dans le livre Le Ventre de Paris d’Émile Zola (qu’il avoue ne pas avoir lu), nous pouvons penser à la description d’une boutique de fromages au sein des halles, figurant pages 274 à 276 de l’édition de 1873 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6213165k/f282). Dans plusieurs autres passages, l’auteur évoque encore l’odeur pestilentielle des fromages.

– 5 – Page 217, dans le poème « La belle Fromagère », Maurice Rollinat a écrit « Les Géromés » au lieu de « Les Gérômés » dans le texte ci-dessus.

– 6 – Page 217, Maurice Rollinat n’a jamais utilisé le mot « malaria » dans ses poèmes ou textes en prose. Dans la présentation parue dans Polybiblion, il a écrit : « la mal’aria » (jeu de mots ?).

– 7 – Page 219, quand l’auteur écrit « le vent "bouffe" sur l’herbe », il fait certainement allusion aux vers : « Un vent tiède, muet et de mauvais augure, / Bouffait sur l’herbe morte, et le buisson roidi. » (« L’Allée de Peupliers », Les Névroses, page 130). En patois berrichon, pour le vent, le verbe « bouffer » signifie « souffler » (voir par exemple : Vocabulaire du Berry et de quelques cantons voisins par un amateur du vieux langage [le comte Jaubert] (Librairie encyclopédique de Roret, Paris, 1842, XVI + 122 pages), page 17). On va aussi retrouver ce sens dans l’expression « bouffer la chandelle », c’est-à-dire souffler pour l’éteindre.

– 8 – Page 219, « la mousse "éponge" les larmes du saule » correspond au poème « La Rivière dormante » (Les Névroses, page 138).

– 9 – Page 219, « le grillon "râcle" sa ritournelle » correspond au premier vers du poème « La Tonnelle », sans accent sur le « a » (Les Névroses, page 158). Il faut entendre ce terme comme « jouer maladroitement » (voir le terme « racler » dans Atilf) (http://atilf.atilf.fr).

– 10 – Page 219, « il tend son petit bol. » correspond au poème « Le Liseron » (Les Névroses, page 164).

– 11 – Page 219, « L’hiver "cravache" les rocs d’écume et il les "gifle" de vase. » correspond au poème « Les Rocs » (Les Névroses, page 204).

– 12 – Page 219, « Les arbres sont "cravatés" de serpent » correspond au poème « Les Serpents », avec un « s » à serpents (Les Névroses, page 195). Le verbe cravater est ici employé dans le sens de « entourer ».

– 13 – Page 219, en ce qui concerne l’expression « la couleuvre "bibe" le lait des plantes », nous avons trouvé deux poèmes où ce verbe est utilisé : dans « Les vieilles Haies » (Les Névroses, page 217) : « Malheur au nid d’oiseau ! L’ogresse [la couleuvre] à pas tordus / Se hisse pour biber les œufs tout frais pondus / Dans la pauvre petite coupe. », et dans « Le Lait de Serpent » (Les Névroses, page 193) : « Le pauvre vieux serpent famélique et gelé, / Avec des succions de vampire essoufflé, / Pompe et bibe le lait de la plante à fleur jaune. » Le verbe « biber » signifie alors « avaler tout cru » (Vocabulaire du Berry et de quelques cantons voisins par un amateur du vieux langage [le comte Jaubert], page 16).

– 14 – Pages 219 et 220, « La nuit fait son tricot ! » correspond au poème « Le Chant du Coq » (Les Névroses, page 203).

– 15 – Page 220, « Tout cela c’est du Gongora, du Guarini, du Turlupin, du Trissotin. »

* Gongora : Luis de Gongora y Argote est un poète espagnol né à Cordoue le 11 juillet 1561, décédé à Cordoue le 24 mai 1627. Vers la fin de sa vie, il est malade et sa poésie devient de plus en plus obscure.

* Guarini : Comme il y a plusieurs personnes célèbres portant ce nom, est-ce à Giovanni Battista Guarini, poète italien, né le 10 décembre 1538 à Ferrare et décédé le 7 octobre 1612 à Venise, auquel pensait Jean Vaudon ? Personnellement, nous n’avons pas compris le lien avec Maurice Rollinat.

* Turlupin : Vraisemblablement dans le sens d’une personne dont les écrits ou les paroles sont de mauvais goût, qui fait des plaisanteries grossières (voir ce terme dans Atilf).

* Trissotin : Vraisemblablement dans le sens d’un personnage ridicule, pédant et vaniteux (voir ce terme dans Atilf).

– 16 – Les deux vers de Molière sont extraits d’Amphitryon, comédie en trois actes, acte III, scène 10 (page 218 des Œuvres de J. B. Poquelin de Molière, tome quatrième, chez Mme veuve Dabo, Paris, 1824, 457 pages).