21èmes RENCONTRES LITTÉRAIRES
DANS LE JARDIN DES PRÉBENDES, À TOURS

Vendredi 9 août 2019, de 17 h 30 à 19 h

 

Francis Vielé-Griffin, poète symboliste, sa vie

Portrait de Francis Vielé-Griffin, encre de Chine de Catherine Réault-Crosnier.

 

Présentation de la « rencontre »

 

Après une courte biographie familiale, nous avons présenté la vie du poète franco-américain, Francis Vielé-Griffin (1863 – 1937), figure majeure du Symbolisme français. À quinze ans, il fait la connaissance d’Henri de Régnier et ils resteront amis à vie grâce à leur passion commune pour la poésie. À Paris, il rencontre son aîné Stéphane Mallarmé qui apprécie sa poésie et le considère comme l’un des meilleurs poètes de l’école des mardis de Rome. Plus tard, il se lie d’amitié avec des écrivains belges dont Verhaeren, André Ruyters… En France, sa poésie est saluée par les grands dont Paul Éluard et André Breton. Francis Vielé-Griffin a écrit de nombreux livres dont Diptyque, La Chevauchée de Yeldis, Phocas le jardinier, La légende ailée de Wieland le forgeron.

Il est remarqué dès son premier recueil, Cueille d’avril, reflet de son imagination intense, débordante, de sa puissance de création, de la force de ses expressions inattendues. Sa modernité apparaît déjà dans La Clarté de vie comme dans cet extrait : « – Trop tard ; le rêve appelle et passe, / Appelle en vain, / Passe et dédaigne… ».

À vingt-cinq ans, il quitte Paris pour la Touraine et loue le château de Nazelles, près d’Amboise. Conquis par la beauté de cette région, il décrit la Loire, les paysages en gardant trace d’optimisme, de rêve même dans la tristesse.

Théoricien du vers libre, il est l’un des premiers à le choisir après Rimbaud, Gustave Kahn et avant Marie Krysinska. Il traduit aussi la nostalgie du passé, des souvenirs inaltérables malgré la fuite du temps.

En 1899, il quitte la région et compose La Partenza, élégie de vingt-trois poèmes, son chef d’œuvre à la gloire de la Touraine dans lequel il traduit son attachement à ces paysages magiques qui l’ont tant charmé. « Le rêve de la vallée, / Toute d’or et d’ombre au loin, / M’a pris et bercé et roulé / Dans un parfum de vigne et de foin ; (…). »

Il aborde aussi la mythologie grecque de manière très vivante.

Francis Vielé-Griffin, membre étranger philologue de l’Académie royale de Belgique d’expression française, est reconnu de tous ; ses livres sont édités au Mercure de France. Il reste un poète symboliste exceptionnel par la beauté de ses images, de ses associations de mots, de la légèreté, du rêve qui imprègnent ses écrits.

 

Catherine RÉAULT-CROSNIER

 

Pour clore la séance, les poètes présents ont eu la parole.

 

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