À l’occasion des trois cents ans de la naissance de Jean-Jacques Rousseau (1712 – 1778), nous avons parlé de sa vie, de son lien avec la Touraine et plus particulièrement avec le château de Chenonceau. Nous l’avons laissé se présenter puis nous avons donné le point de vue d’écrivains tels Jules Lemaître, Hannah Arendt -philosophe américaine-, le professeur Émile Aron, Kant qui l’appelait « le Newton du monde moral ». Nous avons présenté les femmes qui ont eu une grande place dans sa vie dont Madame de Warens, Mme Dupin qui vivait au château de Chenonceau et Thérèse Levasseur qui deviendra plus tard, sa femme.

Nous avons abordé son œuvre de romancier, philosophe, poète, homme de théâtre. Son écriture fluide charme. Il est surtout connu pour ses Discours sur les sciences et les arts, Sur l’origine et le fondement de l’inégalité parmi les hommes, pour ses œuvres philosophiques Du contrat social, Émile, romanesques Julie, La Nouvelle Héloïse (« le premier grand roman moderne de la temporalité »), Rêveries d’un promeneur solitaire. Sa philosophie est basée sur le principe que l’homme naît bon puis est corrompu par les progrès et la société. Il expose ses idées en politique, son point de vue social. Il a le don d’observation et il décrit son art de vivre en Touraine avec plaisir, sans se lasser ni nous importuner : « On s’amusa beaucoup dans ce beau lieu ; on y faisoit très bonne chere ; j’y devins gras comme un Moine. (…) J’y composai d’autres petits ouvrages, entre autres une pièce en vers, intitulée l’Allée de Sylvie, du nom d’une allée du Parc qui bordoit le Cher, et tout cela se fit sans discontinuer mon travail sur la Chymie et celui que je faisois auprès de Mad^e Dupin. »

Amateur de physique et de chimie, il se perfectionne dans le cabinet de physique du château de Chenonceau. D’esprit créatif, il invente un nouveau système de notation musicale. Passionné de musique, il compose un opéra. Il argumente sa manière de croire en toute liberté. Ardent défenseur de la vérité, il voyage car il a soif de découvrir le monde par lui-même, la nature, la campagne, les arbres. D’esprit bucolique et romantique, il est un promeneur solitaire : « Je suis né avec un amour naturel pour la solitude, qui n’a fait qu’augmenter à mesure que j’ai mieux connu les hommes. ». Il a voulu trouver le sens de la vie et la vérité par lui-même alors écoutons-le.

Pour clore la séance, les poètes présents ont pris la parole.