LA TEMPÊTE
Le vent dans sa furie s’en est pris aux toitures,
Arrachant les ardoises, emportant les auvents,
Croulant les cheminées, déchaîné et hurlant,
Effrayant de hardiesse et de désinvolture.
La forêt massacrée, de cadavres jonchée,
A perdu des enfants sur le camp de bataille,
Les sapins sont tombés comme fétus de
paille ;
Brisés, enchevêtrés, les chênes sont couchés.
Les chevreuils et les cerfs, les hôtes des grands
bois,
Ont fui, tout affolés, cet univers hostile,
Délogés, pourchassés de manière incivile,
Ils errent dans la plaine, sans repaires, aux
abois.
La pluie s’en est mêlée, en complice servile,
Parachevant alors cette œuvre ravageuse,
Les rivières, en torrent, se sont faites
impétueuses,
Inondant les vallées, se ruant dans les villes.
Les savants attribuent à un réchauffement
De l’atmosphère terrestre, ces calamités.
Des gens impénitents, dans leur sagacité,
Nous prédisent déjà d’autres chambardements.
Roger REPUSSEAU
1, rue de la Grand’Cour
37310 Tauxigny
Retraité de la SNCF
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