MON HORLOGE
Grand’mère
Comment vas-tu ce matin ?
J’adore te retrouver
Dans ta longue robe mitée
Mais toujours bien ravaudée
Bien repassée
Qui cache tes pieds frileux
Alors ma vieille horloge
Tu ne peux toujours pas dormir ?
Toute la nuit
Je t’ai entendue
Toussoter tes heures
Et ton balancier a tricoté sans arrêt
Dis mémé
Au cours de ta longue
Ta très longue vie
Été comme hiver
Tu as dû en entendre
Des vertes et des pas mûres
Mais aussi des pourries
Raconte-moi s’il te plaît
Bien sûr !
Comme d’habitude
Tu ne veux pas répondre
Seuls tes têtus tic-tac
Qui ne boitent jamais
Ricanent et bégaient bêtement
Mamie !
Il y a des jours
Où tu m’énerves !
Extrait de « Ombre et lumière » (p. 18)
Pierre POPOFF
132, rue Stéphane Pitard
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