Non, je n’irai plus jamais
8 rue des fours
La rue de mes amours
N’est plus du goût du jour !
Ni plus jamais
Rue des Bouchers-de-Cités
Où nous nous sommes tant aimés !
Ô ma Tendresse,
Tu as encore changé d’adresse !
Et moi, c’est ici que je reste
Où il n’y a plus de ciel.
Qu’as-tu fait de moi
Qui ne peux vivre sans Toi ?
Qu’as-tu fait de la petite sœur
Qui t’a donné son cœur ?
Tu pars toujours si vite !
Tu pars toujours si loin !
Et tu me laisses là
Comme un vilain chagrin.
Où tu es, mon Amour, mon Frère,
On dit que c’est le ciel
Où tu glorifies Dieu
Avec Marie la Vierge.
Je dois m’en réjouir
Puisque tel était ton désir.
(…)
Edith MARTIN
46, rue de la Concorde
37400 Amboise
Tél. : 02 47 57 28 67
Alexandre est le frère de ce poète. Jeune vétérinaire, il est mort à vingt-quatre ans, arrêté par les SS à Bellièvre le 21 mars 1944, pour avoir défendu un chien ; il a été déporté au camp de Nemmergame, brûlé au four crématoire. Sa petite sœur est maintenant âgée de quatre-vingt-deux ans et arrière-grand-mère, mais elle ne l’oublie pas.
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