Pourquoi donc se réveiller avec entrain
Se demander s’il fait beau ce matin ?
Qu’il serait doux de prolonger la nuit
Un moment, peut-être jusqu’à midi.

Porté par un rêve, à demi éveillé,
Bien loin de l’habituelle réalité,
S’abandonner à la douceur du bain
Au parfum de lavande et de romarin.

Oublier aujourd’hui les corvées de cuisine,
Savoir se contenter d’une simple tartine
Rester des heures assis à sa fenêtre
N’avoir d’autre ambition que d’être.

Ne pas écouter les bruits fous du dehors,
S’émerveiller du petit chat qui dort
Ou de l’oiseau qui termine son nid,
S’émouvoir devant la fleur qui s’épanouit.

Ignorer les menaces du monde,
Les plaintes de la nature qui gronde,
Ne pas bouger, ne rien entendre,
Ne surtout pas chercher à comprendre.

Ainsi enveloppé dans la tranquillité,
S’habituer peu à peu à la sérénité,
Aimer l’oisiveté et savourer le rien.
Pour revivre la vie, il sera temps demain.

Septembre 2005