PHÈDRE
(…)
PHÈDRE
On dit qu’un prompt départ vous éloigne de
nous,
Seigneur. À vos douleurs je viens joindre mes
larmes.
Je vous viens pour un fils expliquer mes alarmes.
Mon fils n’a plus de père ; et le jour n’est
pas loin
Qui de ma mort encor doit le rendre témoin.
Déjà mille ennemis attaquent son enfance.
Vous seul pouvez contre eux embrasser ma défense.
Mais un secret remords agite mes esprits.
Je crains d’avoir fermé votre oreille à ses
cris.
Je tremble que sur lui votre juste colère
Ne poursuive bientôt une odieuse mère.
(…)
Extrait de « Phèdre, Acte II, scène 5 »
Jean RACINE
(1639 - 1699)
Ce poète dramatique français a tenté de concilier ses aspirations littéraires avec la carrière ecclésiastique. Il fait jouer « La Thébaïde », « Alexandre » puis « Andromaque » qui lui apporte le succès. Il donne ensuite « Britannicus », « Bérénice », « Bajazet », « Mithridate », « Iphigénie », « Phèdre ». Il compose ensuite des tragédies bibliques « Esther », « Athalie ». Il représente la tragédie classique.
Une rue de Tours porte son nom.
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