À la FIN les mensonges ne me font plus peur
C’est la lune qui cuit comme un œuf sur le plat
Ce collier de gouttes d’eau va parer la noyée
Voici mon bouquet de fleurs de la Passion
Qui offrent tendrement deux couronnes d’épines
Les rues sont mouillées de la pluie de naguère
Des anges diligents travaillent pour moi à la
maison
La lune et la tristesse disparaîtront pendant
Toute la sainte journée
Toute la sainte journée j’ai marché en chantant
Une dame penchée à sa fenêtre m’a regardé
longuement
M’éloigner en chantant
Extrait de « Alcools »
Guillaume APOLLINAIRE
(1880 - 1918)
Né à Rome, cet écrivain français fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques et poète. Il publia des poésies « Alcools », « Calligrammes » ; théoricien, il écrivit « L’Esprit nouveau », « Les poètes ». C’est un précurseur du surréalisme (« Mamelles de Tirésias »).
Une rue de Tours porte son nom
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