LE FEU DE BOIS
Sous le large linteau orné de plats d’étain, Dans son esprit revient le temps hélas lointain Peu à peu la flambée a pali, s’est éteinte. Mais la vieille Marquise, aux mitaines de soie
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C’est d’abord la lueur qui, brillant boute-en-train Le menton aux genoux, les yeux dans le lointain Maintenant te voilà grand-père en demi-teinte Les choisis et écris sur du papier de soie
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Je m’appelle Anne Mémet-Scrive et suis née à Lille en 1945. J’ai passé vingt-sept ans de ma vie dans le Morvan à enseigner les mathématiques et à seconder un mari éleveur de chèvres. J’ai trois grands enfants et cinq petits enfants et vis actuellement à Évian, précisément là où mon grand-père passait des vacances. C’est devant le Léman, en pensant à Anna de Noailles, que j’ai composé une trentaine de sonnets, en écho à ceux de mon grand-père, comme « Le feu de bois » écrit à deux voix, distantes de plus de quatre-vingt ans.
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