Mortelle dérive d’un océan sans vagues
          Dans cette usine à mots où je m’efforce
          Le temps chagrin obsession et l’espace
          Occupant nos esprits pèlerins ou robots
          Tendre caresse du vide où je m’écroule
          Et l’illusion d’un souvenir nouveau
          Les deux mains jointes pénétrées du silence
          Et l’éternel chahut en stéréo
          Lorsque s’annonce la parure indolente
          Comique objet de nos sens au repos
          Idylle image dévoilée à défaut
          D’être ignorée dans l’ombre de l’enfance
          Pénible orgueil outrageuse infortune
          Le condamné riant ses derniers mots
          Pleurnichant sa paresse à être un peu plus beau
          À être un vivant fier et d’en faire cadeau
          Aux bourreaux préférant investir leur potence
          De bien plus vils crapauds
Insensé cet espace
          Que j’occupe de mots
          À mes yeux décousus
          À la saveur amère
          Et dont la provenance
          Est un joufflu mystère
          Un pas de décadence
          Un souvenir nouveau
Natacha RAUTENBERG
14 bis, bd Charrier
          13090 Aix-en-Provence
          Courriel : natacha.rautenberg@tiscali.fr
| 
       
  | 
    
       
  | 
    
       
  |