Ta gaieté est une arme passive, qui ne rate jamais sa cible
Grâce à ma détresse, un seul de tes sourires, me plonge dans l’ivresse
Rien n’égale ton pouvoir !
Devant tant de vertu et malgré le mal que j’endure
Mon triste rôle est le plus beau
J’aime mieux ma torture, que ton métier de bourreau
Condamné à subir tes désirs, je me laisse mourir de plaisir

Regrettant cet amour, qu’on ne peut mettre à jour
À la nuit, je change toujours d’avis
Quand bien même les nuages obscurcissent mes pensées !
Mon espérance souffle et dégage le ciel de ma mémoire
Les années lumière défilent et je te retrouve dans mes rêves, parmi les étoiles
Malgré la mort, tu continues d’éclairer mon existence
Et si je brille le soir dans ton regard, c’est que toi aussi tu luis du même espoir

Quand l’amour t’excite, au point que tu me griffes
Notre lit est un nuage qui vogue dans le ciel
Ton plaisir et le mien se mélangent comme les couleurs
Pour ne faire qu’un tableau, sur lequel j’aperçois
Le courant du temps qui passe, sous le pont du long fleuve tranquille
Comme le Rhône à son pont d’Avignon !
Je veux être ton fleuve et tes deux rives
Ancrée en moi jusqu’au tréfonds, tu connaîtras ma flamme vive
Dans le courant de mes émotions, les soucis de tes pensées fleuriront le passé
Humidifié en permanence par mes ébullitions, le pont des soupirs sera ta destinée
Le soleil brille pour nous et reflète mes pensées,
Regarde en moi, la noble image que j’ai de toi !
À présent notre amour suit le courant du temps qui passe
Dans la tendresse du long fleuve tranquille bien haut de là de l’horizon