Couleurs qui dansent avec le temps,
le rire d’un enfant, d’une femme nue,
figures qui se glissaient dans votre corps,
en amont, en aval
le soleil baignait la ville cet après midi,
le jour ne dormait jamais,
là-bas à Venise, les bruits se transformaient
en lettres d’amour.

L’horizon tenait dans votre regard,
Cette anxiété d’aimer follement,
Sans pouvoir la satisfaire
La vie qui revenait chaque matin, chaque soupir,
Moment de réflexion,
Sans la maladie de votre siècle…

Ce visage qui vous hante,
sentiment masqué,
trace orpheline qui vous observe,
parfums qui échappaient au silence,
le ton qui enivrait vos sens, vos mains.
Instant qui s’arrêtait pour se laisser aller,
Votre vérité, vos cris de joie et de douleur,
Matière qui était dans chacun d’entre vous.

Le chemin continuait
Sans se tromper, toujours là,
Les gens qui venaient,
Ils repartaient,
Lui, le vieux gardien du temple restait
Des vagues, des rêves, des désirs
Préoccupations d’aujourd’hui.

Image qui réveillait vos sens,
Unis dans la gaieté,
Couleur vive qui veut ressembler
au tournesol d’un village

Autrefois les gens voyageaient aussi,
Cette terre a toujours vécu,
Aimée sans frontières ni différences.
Tour transformée en fusée,
Pays de l’imagination sans limites,
De l’amour en éclats, en sanglots
Bonjour Venise !
La Mecque des chanteurs,
Des musiciens et peintres…

Promenade qui vous accompagnait
Elle et vous, main dans la main
l’existence devenait éphémère,
éternelle, sans seconde à travailler,
espace et temps blottis.

Paroles qui s’envolaient comme
les colombes de Saint-Marc…

Texte pour Coco