LA VIEILLE COQUE DE BOIS
Résistant à l’assaut des vagues colossales,
Hardie, levant sa proue vers un ciel furieux,
Une coque e bois se dressait, impériale,
Dans un dernier combat qui se voulait glorieux.
Tel un ballot de bois, au gré des vents violents,
Elle se balança, la chaloupe fragile.
Toute la nuit durant, essuya sur ses flancs
Des flots démesurés, férocement agiles.
Quand résonna le glas, dans l’aube froide et
rose,
La mer dormait toujours, le ventre bien rempli,
Son butin de la nuit bien caché sous ses
plis !
Un naufrage insensé dont nul ne sait la cause.
Et plus tard, vomissant ses entrailles salées
L’océan rejeta dans un dernier hoquet
La carcasse de bois sur le sable mouillé.
Les Ombres des vivants, chaque jour patientaient,
Espérant le retour des aimés disparus,
Les fantômes de ceux qui ne reviendront
plus !
Claudine LOTRAM
ERDEVEN – Morbihan
une bretonne enracinée
Courriel : Cloding@aol.com
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