Seule permanence qui soit :
celle de la mobilité,
celle d’un monde travaillé
sans cesse
par le changement.

Celle d’un monde où tout s’en va
comme chantait Léo Férré ;
d’un monde où le nouveau s’en vient
sans répit
remplacer
l’ancien.

D’un monde où la vitalité
se traduit par ce pouvoir
qu’ont les choses de modifier
sans discontinuer
leur visage.

La seule continuité qui soit
c’est celle du discontinu,
c’est celle de l’évolution,
de l’œuvre du temps
qui agit

semant la détérioration
et l’émergence
à parts égales.