Posément, elle va son train de sénateur
Sans se préoccuper du tiers comme du quart ;
Parfois à ses cotés, mais souvent à l’écart,
Ou bien la précédant, marche sa grande sœur.

Elles cheminent ainsi simplement et sans peur,
Le jour comme la nuit, souvent loin des regards.
Elles prennent parfois l’allure d’un corbillard,
Ou quelques fois paraissent courir avec fureur.

Lorsqu’on les regarde, elles s’immobilisent
Nous semblant tout à coup ou lassées ou soumises,
On les quitte des yeux, les voilà reparties.

Elles vont leur chemin et jamais ne reculent
Elles passent leur temps au cadran des pendules
Et ces deux aiguilles régentent notre vie.