JE PLEURE TRÈS SOUVENT
Les yeux perdus au ciel
J’observe la course des nuages
Et leurs formes changeantes
Dans lesquelles le cerveau fait apparaître
Et se mouvoir lentement
Des visages aimés ou des animaux monstrueux
Lanterne magique de notre enfance
Maniée par un Éole capricieux
Cinéma permanent reflet de nos obnubilations
Album de photos bestiaire fantastique
Projection fugitive
De nos amours de nos frayeurs
Les nuages filent et se défont comme la vie
Dont l’impermanence et l’issue
Sont sujettes aux vents
Portraits dessinés puis déchirés aussitôt que crées
Quel vent m’étire et me déchire
Est-ce un rappel sur la fugacité de toute chose
Ou simple anamorphose
Je pleure très souvent
En revivant notre vie dans la course des nuages
Raymond BOURMAULT
28, allée de la vénerie
78310 Coignières
Tél. : 01 34 61 19 01
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