INDICIBLE
Il est vrai qu’on ne peut traduire en un langage
L’extase de ses yeux, l’ivresse de son cœur,
Quand on peut assister au merveilleux naufrage
Des cimes se voilant d’un nimbe de fraîcheur...
Un lever de soleil tout encensé de brume,
Les heures du matin, les radieuses phases,
En des mots vaporeux, auréolés d’écume,
Suggèrent à l’esprit de lumineuses phrases…
Outre l’enchantement que les mots ressuscitent,
Il faudrait leur donner un visage de rêve,
Des ailes de carmin qu’un vif élan excite
Et dont l’éclat d’argent miroite sur les
grèves.
Ces pigeons voyageurs, enivrés de beauté,
Diraient au monde inquiet qui recherche sa voie
Leur hymne de grandeur, leur message de joie,
Lui rendraient le secret de la sérénité…
Cauterets, 1972
Extrait de « Vois, ton rythme m’ensorcelle… » (p. 13)
Christiane BOURGEON-BACQUIÉ
Sœur du poète Guy Bacquié vivant en Touraine, Christiane Bourgeon-Bacquié est née en 1933 à Tarbes. Elle a eu quatre enfants et a enseigné le français au lycée. Présidente de la section « France-Sud » de l’Académie Internationale de Lutèce, elle est aussi membre de nombreuses associations littéraires. Elle a reçu de nombreuses médailles pour ses écrits dont la médaille d’or en sujet imposé, au 8ème grand concours international de l’Académie de Lutèce en 1976.
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