Grondements sourds
Dans le calme discret
Des montagnes perdues
Les canons sonnent le glas

Harassés par les courses nocturnes
Sur des sentes troubles
Éclairés par une pâle lune
Terrés le jour
Dans les bois enténébrés
Avec comme unique ciel d’espoir
Les ramages ombreux des sapins
Ils écoutent silencieux
Nuit et jour
Jour et nuit
Les canons qui sonnent le glas

Fantômes squelettiques
Arborant à la baïonnette de leur fusil désarmé
L’étendard du désespoir
Ils errent vers la Liberté
Si proche et si lointaine
Insoumis
Aux canons qui sonnent le glas

Michel AGUILAR LOSTAL

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