WIR
Ungezählte Tage seit Märtz. Und die Geschisten trugen sich zu. Und sah sie
in deiner Iris angekommen. Unter dem Lid. Es roch nach Shalimar und Coco Chanel,
nach junger Haut.
Ich bin verliebt. Ein Du und ihre Kirsche.
Sie ist die schöne Wunde/tief rot, sie weiβ, was nur wir wissen. Dort
sitzt sie an der Wand. Ich seh, sie bricht jetzt durch die Wand.
Und geht aus diesem Satz hinaus, ich möchte leben, reisen.
Denn das Gedächtnis reicht nicht aus.
Solang die Zeit besteht, in unserem Kopf, doch weitergeht,
weil ich zu dir nicht kommen darf, fahr ich nach Rom.
Die Stadt stürzt auf mich ein ; ein Bus fährt durch
Mein Hirn, und überall der Frauenblick.
Er ist im Alter tot. Ich aber bin noch jung durch dich.
Ein Bild, das durch die Wänden bricht: Synkopen violett,
und sieben Stäbe ihrer Haspel
es blieb mir den Tapetenwechsel, der Liebe Not.
Jetzt sah ich sie in Rom. Sie spult den Lebensfaden
In Gedanken ab. Es gibt ihn nicht. Doch tut sie es.
Der Traum, nicht mehr zu sein, war wirklich. Wahr.
Und traf auf taube Ohren.
Wir gingen nicht ins Bett. Fast Nacht. Wir sahn uns an.
Und unterm Lid wie damals: Die Kirsche blutet, wir
A
Ich zeigte dir Figuren an der Wand. In welchem Arm
Des Wei
Dieter SCHLESAK
Pieve 327, I-55041 Camaiore.
Courriel : schlesak@tiscalinet.it
Site Internet : www.geocities.com/transsylvania
Dicter Schlesak, geboren 1934 in Transsylvanien, lebt heute in Stuttgart und der Toskana. Schlesak ist Dichter, Essayist, Romancier und Übersetzer. Mitglied des P.E.N. Zahlreiche Veröffentlichungen, zuletzt « Tunneleffekt », Gedichte, Berlin 2000, « Lippe Lust. Poesia erotica », München 2000. « Der Verweser. Ein Geisterroman », Gutenberg, 2001. Zahlreiche Preise, zuletzt Ehrengabe der Schillerstiftung November 2001.
NOUS
Temps impayé depuis mars. Et les histoires s’y rapportent.
Elle est arrivée dans tes Iris.Sous tes paupières.
Près de Shalimar et Coco Chanel, près de la peau neuve.
Je suis amoureux. Moi, Toi et vos cerises.
Elle est la merveille de beauté, d’un rouge profond,
Elle sait que nous le savons seulement. Là elle s’assoit sur le mur. Je
vois qu’elle casse maintenant le mur.
Et elle sort de ce mur, je voudrais vivre, voyager.
Alors la mémoire n’aboutit pas. Aussi longtemps que le temps passe
par-dessus nos têtes, elle continue encore son chemin,
Parce que je ne dois pas venir vers toi, je pars à Rome.
La ville s’abat sur moi ; un bus part de mon cerveau, et partout le
regard de la jeune fille. Il est mort dans la vieillesse. Mais je suis encore
jeune près de toi.
Une image qui casse les murs : syncopes violettes,
et sept bâtons
Il me reste l’échange du papier peint, le courage de l’amour
Maintenant je la voyais dans Rome. Elle lavait le fil de la vie de toute
pensée.
Elle ne lui donnait pas. Elle faisait encore cela.
Le rêve qui n’était
plus à être, existait vraiment. Véritablement.
Et faisait la sourde oreille.
Nous n’allions pas au lit. Il faisait presque nuit. Nous nous apercevions.
Et nous étions sous les paupières alors : les cerises fleurissaient,
nous
les mangions, avec une grande fantaisie hors du panier.
Nous nous donnions comme
un marché. Il pleurait cette enfance.
Il nous menait tous les deux, la nuit,
nous nous aimions et pleurions.
Je te montrais les formes et le mur. Dans quel bras blanc
Bougeaient les violettes et les noms endormis,
Disais-tu. Et le temps éveille
cette fin du fil, disais-je.
Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER
Dieter Schlesak est né en Transylvanie, il s’est installé en RFA en 1969. Poète, essayiste, romancier et traducteur ; il vit aujourd’hui en Toscane. Membre du P.E.N.
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