"Mur de poésie de Tours" 2006

Poètes d’Europe

 

MARGRITTE IN DER PRAXIS

 

(...)

Angenehm plauderten wir miteinander,
scherzten ernsthaft ohne Albernheit.
Von mir aus hätte die Zeit mit solchem Tun
nicht enden müssen. Bei unsrem Plausch
hatten wir nicht gemerkt, dass das Wetter sich
gewendet. Dunkel ward die Wolke,
bis sie zu regnen begann. Das Glas wurde
mit Tropfen gefüllt, in denen wir herum-
schwimmen mussten. Leicht hatten es
die Nymphen, die vergnügt im feuchten Element
herumtollten, während ich mich mit Schwimmen
mühte. So kam es, dass ich mich
immer wieder verschluckte und vom Nass
etwas in den Hals bekam. Aber was war das?
Gaumen und Zunge lieβen sich im Bad
vom Saft frischer Pfirsiche, etwas Kirschwasser,
weiβen Rum, der sanften Würze von Bitterkraut und
reichlich Sekt umschmeicheln. Locker schwebten
im Trank die Wunderblüten. Das war ein Vergnügen!

(…)

 

Jochen NEUHAUS

Weingarten 54a, D 32423 MINDEN
Allemagne
Courriel : jnminde@aol.com

 

Jochen NEUHAUS est né en avril 1944 à Erlangen, en Allemagne. Après des études universitaires de théologie protestante, de philosophie et de pédagogie, il devient professeur dans l’enseignement secondaire. Il est maintenant retraité et président des « Fittinge e.V », groupement d’études pour l’intégration de personnes handicapées et non handicapées. Il a publié de la prose et des poèmes : « Chant de lune » en 1997, « Pain et roses » en 1998, « Le sourire d’Ophélia » en 1999, aux éditions Karin Fischer, Aachen, Allemagne.

 

MARGRITTE EN PRATIQUE

 

(…)

Agréablement nous causions ensemble,
Nous plaisantions à moitié sans niaiserie.
Selon moi le temps n’aurait pas dû
Finir par de telles choses
Près de nos ébats
Nous avions pas remarqué
Que le temps changeait.
Les nuages étaient sombres,
Il commençait à pleuvoir. Le verre
Était plein et gouttait,
Dedans nous pouvions y nager. Les nymphéas
Étaient légers, jouaient dans la folie
des éléments humides, pendant que je m’efforçais de nager.
Cela vint ainsi que j’avalais toujours et devins trempé
Jusqu’au cou. Mais qu’est-ce que c’était donc ?
Le palais et les poumons se noyaient dans un bain
De jus de poire frais, quelque chose comme de l’eau de vie de cerises, du rhum blanc, des épices doux aux herbes amères
Et du vrai mousseux tout mélangés. Le sang miraculeux était en suspension dans la boisson.
C’était un plaisir !

(…)

 

Traduction de Catherine RÉAULT-CROSNIER