AU COIN DU FEU
Près du feu de la cheminée,
Ils passaient de douces journées
Tous les deux.
Et la flamme du bon feu
Faisait briller leurs yeux.
C’est ainsi que je les revois
Tous les deux !
Ils restaient silencieux,
Hors un soupir parfois
De l’un deux.
Alors ils se regardaient
Doucement, simplement,
Et se rapprochaient
Discrètement
Comme deux vieux amants.
Il y avait eu des orages
Et des coups de rage
Entre eux !
Parvenus dans leur grand âge
Ils étaient devenus sages
Tous deux.
Et la paix régnait sur eux...
Bien que parfois,
Pour un bon endroit
Plus près du feu,
Ou pour un bout de coussin moelleux,
On percevait assurément
Un léger grincement de dents...
Ils auraient pu s’aimer encore...
Les flammes du foyer
Dans leurs yeux faisaient briller
Des perles d’or.
Ainsi vivaient-ils près du feu.
Les jours étaient comptés pour eux.
Y songeaient-ils en soupirant
Le chien et le chat de mes grands-parents ?
Anne MAILLET
Anne MAILLET habite le Poitou. Elle aime profondément la nature et cultive le chant avec passion, ainsi que la poésie.
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