Que Balzac me pardonne cette épître,
Pour avoir en vers… utilisé ses titres.

À l’orée de frémissantes peupleraies,
Encerclées de roseaux et vertes oseraies,
Sur l’Indre, franchissez ses capricieux lacets,
De Pont-de-Ruan, vous entrez dans « Saché ».

Découvrez au musée les secrets du passé,
Du génial écrivain aux visions passionnées.
Honorez de vos pas l’ancestral château,
Où Balzac règne en maître par-delà son tombeau.

Œuvre magistrale de l’épopée des Chouans.
Révélation sublime de la Femme de Trente Ans.
Puis arrive : la Ténébreuse Affaire…
Du double de Balzac, Lambert le téméraire.

Mis en scène, Vautrin, déplaisante mesure,
Fut frappé d’interdit de par la préfecture.
Camouflet ridicule pour l’hôte de « Saché »
Au succès romantique du Lys dans la Vallée.

Observateur subtil de toutes les tragédies,
Considérant l’argent comme une Peau de Chagrin.
Ce galérien du livre dans sa philosophie,
Va rejoindre avec Dante, le mythe Prométhéen.

Amoureux fou d’une comtesse en Ukraine,
Délaissant plumes et châteaux en Touraine,
Fuyant le monde, les huissiers, leurs créances,
Honoré de Balzac, épuisé, va s’exiler de France.

Marié, célèbre, de retour à la vie Parisienne,
Il laisse pour testament… la comédie humaine.
Curieuse destinée, Balzac, qui fut souvent ruiné,
Va mourir à Paris… dans la rue Fortunée.

Georges FRANÇOIS

Ce poème a obtenu le 5^ème prix au tournoi de La Gazette aux Poètes (37) en 2005.