OISEAU
Tu crois au retour des marées,
à l’éternelle succession des cycles,
à la reconduction permanente
des êtres et des choses,
à la durée
Moi ma loi est dans l’éphémère,
dans le vol effaré de l’instant qui s’enfuit,
dans ce jour qui s’achève en agonie
dans la mort
La mer vient et revient heurter l’arrogance des
digues
les mouettes à grands cris
se disputent leur part de survie
ce battement d’ailes est le dernier
l’oiseau fatigué va se coucher sur le côté,
l’œil tourné vers cet ailleurs
qui le réclame
Alain COCHARD
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