REFLECTIONS AT MIDNIGHT
There is a liquid ingot at my window
Sired by the trite light I would not have noticed
Upon my wondrous river;
And unremarkable houses on the farther shore,
Sifted by the same miraculous agent
That moves with tireless patience
About its task of ablution, like a
God,
Are purified into mystic shimmering shrines
Of a refined perpendicular.
They soar with a strange axis all their
own,
With a Gothic power denied their originals,
Etherealized into dignity.
There is a vertical spaciousness before me
Challenging puny everyday concerns,
The low seam we crouch in.
Or is this some all-too-human vanity
Bred by the habit of trundling through time
Our memories and myths,
And through such spurious linkage of life with life,
Such identification of ancestors in the past,
Hallucinating into eternity ?
I shall grasp the nettle of human self-consciousness
And, poised on the edge of this calm sliding stream,
Of human narcissism;
These are only mindless reflections before me
Despite all their tantalizing suggestive power.
If the trite light cut out
There would be no glittering and distracting
ingot,
There would be no pillared shrines, hazing away
Into dreams-distances.
Extrait de « Manichaean Contrasts » (p. 28)
Philip HIGSON
1 Westlands Avenue
Newcastle, Staffordshire
ST5 2PU Grande-Bretagne
Philip HIGSON, historien spécialisé dans la Renaissance et poète, Docteur en histoire, a été président de la société des Amis de Baudelaire pendant dix ans (de 1992 à 2002). Il est membre de la société des Amis de Maurice Rollinat depuis longtemps, poète qu’il veut réhabiliter. En 1996, il obtient le prix de Joe Ruggier pour son livre « Critical Quarterly » puis le prix David St John Thomas qui récompense son livre « Sonnets to my Goddess in this Life and the Next » (Sonnets à ma déesse en cette vie et la suivante). Ce livre est une riposte et un défi contre le tragique décès précoce de son grand Amour en 1993.
Il y a un lingot liquide à ma fenêtre
Engendré par la lumière falote que je n’aurais pas
remarquée
Sur ma rivière merveilleuse ;
Et des maisons banales sur l’autre rive,
Tamisées par le même agent miraculeux
Qui accomplit inlassablement
Sa tâche d’ablution, comme un Dieu,
Sont purifiées en hauts lieux mystiques miroitants
D’une perpendiculaire raffinée.
Elles s’élancent d’elles-mêmes avec un axe
étrange,
Avec un pouvoir gothique dénié à leurs originaux,
Sublimées dans la dignité.
Il y a devant moi un vaste espace vertical
Qui défie les soucis mesquins du quotidien,
La basse couche où nous nous replions.
Ou bien est-ce cette vanité trop plus qu’humaine
Engendrée par l’habitude de traîner à travers le
temps
Nos souvenirs et nos mythes,
Et par une telle association fallacieuse de la vie avec
la vie,
Une telle identification des ancêtres dans le passé,
Hallucinant dans l’éternité ?
Je prendrai le taureau par les cornes de la conscience
humaine
Et immobile au bord de ce fleuve tranquille,
Du narcissisme humain ;
Ce ne sont que des réflexions gratuites devant moi
En dépit de leur pouvoir suggestif terriblement
tentant.
Si la lumière falote coupait
Il n’y aurait pas de lingot qui scintille et [me]
distraie,
Il n’y aurait pas de hauts lieux à colonnes, s’estompant
dans la brume
Dans les distances des rêves.
Traduction française
TRADUTEC***** (Jean-Claude GUERRY)
012125
TRADUTEC*****
Tél./Fax : 02 33 50 21 06
Courriel : fjc.guerry@wanadoo.fr
/ fjcguerry@yahoo.fr
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