CHANSON PHILOSOPHIQUE
(…)
Par l’amour trahi sans pitié,
Qui m’en console ? l’Amitié.
Elle vient, souriante et belle,
Sous les traits d’une sœur fidèle,
Le front sur mon cœur appuyé,
Partager ma douleur mortelle.
Par l’Amour trahi sans pitié,
Qui m’en console ? l’Amitié.
Par la Fortune mal traité,
Qui m’en console ? ma gaîté.
C’est elle qui, douce et légère,
Fait rire en narguant ma misère,
À travers son prisme enchanté,
Mon petit vin dans mon grand verre.
Par la Fortune mal traité,
Qui m’en console ? ma gaîté.
(…)
Joseph BARBOTIN
(1847 - 1918)
Né à Argenton-sur-Creuse, Joseph BARBOTIN sera apprenti tanneur corroyeur avant de devenir chansonnier et poète ; il a aussi bien chanté le Paris d’Haussman que son Berry natal. Il était un cousin et un ami du père de Gisèle BARBOTIN également poète. Il lui apportera ses conseils pour appliquer à la poésie une versification classique et sans faille. Ses principaux livres sont « À la bonne franquette », « L’enlèvement de Titine »… Il a dédié un poème « Prométhée » au poète Maurice ROLLINAT. Imprégné de la foi de son enfance, il écrit un cantique « À la Bonne Dame » ; patriotique, il a aussi composé un « Hymne à la France ». Son recueil de référence est « Au bord de la Creuse », édité en 1912. Il ne néglige pas par ailleurs les chansons à boire ni l’usage du patois local ; il fut apprécié de tous ceux qui l’ont côtoyé.
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