Moi, le soulier troué, jeté dans la Nature
Aux embruns, à la brise au parfum de verdure.
Les frimas de l’hiver enlevaient ma couleur.
Sur mon pourpoint de cuir, glissait, léger un pleur.

Pourtant, j’aurais aimé voir ce Noël en fête,
Son mystère éloquent que chante le prophète.
Deux ravissants chatons, perdus ou délaissés
S’agrippèrent à moi, tirant sur mes lacets.

Emporté par l’enfant, au sein de sa chaumière
Il me posa ce jour, près d’un feu de lumière.
Éperdu de Bonheur, je lisais dans ses yeux
Ce beau rêve d’Amour, sous le sapin des Dieux.