Oui je n’aime pas me montrer
Oui je n’aime pas m’exhiber, qu’on viole mon intimité
qu’on s’installe dans mes pantoufles.
Je cache ce que j’ai de précieux comme un trésor
avec retenue et discrétion ; je garde au port mon petit bateau
pointu discret et ne fais pas du galion ma vitrine.

Non je n’aime pas qu’on blesse la décence
J’aime la modestie et je suis délicate
Non à l’irrespect ; je veux qu’on me ménage.
Non aux outrages aux mœurs, sans pudibonderie.
Ornement de la femme la pudeur est un risque.
Restons simples et sans outrecuidance,
édifions l’autel à dame morale de haute convenance.

La nudité du corps est belle et réservée ;
elle convient mes proches comme ma vérité.
Elle est sans fard et sans outre mesure.
Je garde ma pudeur comme un trésor
et mon voile en dentelle ne l’ôte,
qu’avec un grand mystère.

Je cache ce que j’ai de plus précieux comme un trésor ;
c’est ma féminité et ce qui fait ma force.
Le voile de lin blanc en belle Pénélope est lissé pur
comme une bannière ivoire chasteté.
Je me protège des pirates et des noirs flibustiers,
qui porteraient atteinte à ma pinasse minuscule
que je gare près du quai dans le port.

Je n’aime pas me montrer et je cache mon trésor
sous la voile tissée pour le marin que j’aime.