DIE MINE
Sieht ein Knab ein "Glöcklein" stehn.
Glöcklein auf der Heiden?
Läuft er schnell es nah zu sehn,
glänzet golden, morgenschön,
lädt ihn ein zum Spielen...
Will der Knabe lustig sein,
kickt vergnügt das Glöckelein,
dass es blitzend kracht und dröhnt...
Auf der Erde schreit und stöhnt
schmerzverzerrt das arme Kind,
streckt die blutzerfetzten Stummel
seiner Beine in den Wind.
Nie mehr wird der Knabe gehen,
wird vor Kirchen und Moscheen
liegend um Almosen flehen:
Krüppel ohne Geld und Gut.
Alldieweil in fernen Landen
sitzt des Waffenhändlers Brut
sportlich munter, hübsch gekleidet
um den reichgedeckten Tisch:
Wein und Kuchen, Fleisch und Fisch.
Lässt es sich doch gut verdienen
am Geschäfte mit den Minen!
Andreas STEINER
Suisse
Membre du Groupement des écrivains médecins suisses et de l’Union Mondiale des Écrivains Médecins
LA MINE
Voit un garçon une clochette,
une jolie clochette dans la lande.
Court-il vite de la voir briller de près.
Dans les lueurs matinales
elle l’invite à se réjouir.
Veut le garçon s’amuser,
l’envoyer comme un ballon à l’air:
en éclair foudroyant elle retentisse...
Sur le sol en douleurs atroces
gémit, hurle le pauvre enfant,
soulève les bouts sanguinolents
de ses deux jambes dans le vent.
Jamais plus le garçon marchera.
Devant les églises et les mosquées
par terre il suppliera les aumônes,
estropié sans argent, sans rien.
Cependant dans un pays lointain
sont assis les enfants de l’armurier
joliment habillés, tenues de sport,
autour d’une table richement arrangée :
vin et gâteaux, viande et poissons.
Car on fait grosse fortune
avec les affaires de mines.
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