Ces fleurs que tu m’as données
Toi l’amant d’un jour,
Qui me dis des mots d’amour
Auxquels je ne crus pas
Mais que j’écoutais, amusée.
Ces fleurs, je les garderai
Autant qu’il se pourra
Car, comme le jour qui s’enfuit
À l’approche de la nuit,
Éphémères, elles ont dissipé
La solitude qui m’accablait
L’ennui qui me rongeait.
Ces fleurs reçues fanées
Tant elles furent malmenées
Il me les faudra jeter
Ainsi que le souvenir
D’une rencontre fortuite
Avec toi, hardi séducteur
Qui, ne cherchant que ton plaisir,
Dans ma vie ne fit que passer.
Aventure sans suite
Au parfum passager
Comme la beauté des fleurs
Comme les instants de bonheur.
En ce parc réunies, évoquant sans nostalgie
Nos aspirations, plaisirs et émois
Et jusqu’à nos déceptions et désarrois,
Nous jetons au loin les fleurs défraîchies.
Paul LANGERON
13, rue de Rupembert
62126 WIMILLE