VIANA DO CASTELO
Hoch erhaben
Dem Himmel nah
Liegt die Pousada*
Noch oberhalb der Kuppel
Der Santa Luzia
Die blinde Heilige
Beraubt der Augen
Sieht mit dem innern Blick
Die Augen hält sie in den Händen
Und in der Kuppel
Fliegen Engel
Im süssen Himmelblau
All dieses sieht Luzia nicht
Sie muss auch nicht
Ein Teil desselben ist sie selbst
Wir aber dürfen schauen
Wie Wunderbares
Vor unsern Augen liegt
Wir seh’n das Licht der Welt
Der Rio Lima zieht sich hin
Am Morgen
Als kaum gefärbter Nebelhauch
Am Mittag
Da blendet uns die Sonne
Im Glitzern seines Spiegels
Und abends
Brennt der Lima
Das Abendrot hat ihn entzündet
Die Dunkelheit der Nacht
Lässt nur die Strahlen
Von all den Lichtern
In unsre Augen dringen
Die Nacht ist schwarz und blau
All das hab’ ich gesehen
Ich hatte ja mein Augenlicht
Und doch muss in die Tiefe
Ins Innere es dringen
Wie Saint-Exupéry uns sagt
(Und viele auch vor ihm schon)
« Man sieht nur mit dem Herzen richtig »
Und wenn das Augenlicht
Auch uns verblasst
Dann bleibt nur noch dies innere
Dies tief im Herzen sitzende
Und wunderbar leuchtende
Göttliche Licht
So sehen wird denn
Von der Pousada
Mit offenen Augen
Die Schönheit der Welt
Und lernen von Santa Luzia
Im Herzen zu halten
Ein ewiges Licht
* nobles Hotel in exquisiter Lage
(DK, Okt.04, nach der UMEM-Konferenz)
David KÜNZLER
Suisse
E-mail : dkkuenzler@bluewin.ch
David KÜNZLER est né en 1933. Il a fait ses études de médecine puis est parti travailler quatre ans au Ghana (Afrique de l’Ouest). De 1973 à 1995 il a exercé la médecine générale à Hausen a/Albis. Depuis, il est retraité. Il se consacre à la peinture et au dessin depuis des années. Il écrit des poèmes depuis les années 1990.
Lima-Mündung am Morgen/ embouchure du Lima (30.09.2004)
(aquarelle de David KÜNZLER)
VIANA DO CASTELO
Élevée au-dessus de tout
Proche du ciel
Est située la Pousada*
Plus haut encore que la coupole
De Santa Luzia
La sainte aveugle
Dépouillée de ses yeux
Elle voit avec son regard interne
Les yeux sont dans ses mains
Et dans la coupole
Volent les anges
Dans un doux ciel bleu
Mais Luzia ne voit pas tout cela
Elle n’en a pas besoin non plus
Elle fait partie de ce tout
Nous, nous pouvons regarder
Cette merveille
Qui s’étend devant nos yeux
Nous voyons la lumière du monde
Le Rio Lima s’étire à nos pieds
Le matin
Un léger brouillard à peine coloré
À midi
Le soleil nous éblouit
Dans le scintillement de son miroir
Et le soir
Le Lima brûle
Les feux du couchant l’ont allumé
L’obscurité de la nuit
Ne laisse passer dans nos yeux
Que les rayons
De toutes les lumières
La nuit est noire et bleue
J’ai vu tout cela
Car j’avais ma vue
Et pourtant c’est en profondeur
À l’intérieur que cela doit pénétrer
Comme Saint-Exupéry nous le dit
(Et beaucoup d’autres avant lui déjà)
« On ne voit bien qu’avec le cœur »
Même si la vue
Diminue aussi chez nous
Il nous reste à l’intérieur
Installée au fond du cœur
Rayonnant merveilleusement
Cette lumière divine
Ainsi nous voyons
Des hauteurs de la Pousada
Les yeux ouverts
Toute la beauté de la terre
Et Santa Luzia nous apprend
À garder dans notre cœur
Une lumière éternelle
* Pousada : hôtel noble très bien situé
(DK, octobre 04, après la conférence de l’UMEM)
Traduction Françoise VERREY BASS
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