LE MENDIANT
Gémissant dans ses loques, un vieux mendiant
crasseux
Regarde couler lente, la Seine, sa compagne
Ainsi qu’un vieux berger regarde la montagne
Lui, il fixe cette eau, au cours si paresseux.
À quoi peut-il songer ? car il pense très
fort
À sa musette vide, au froid qui le transperce,
À son estomac creux, ou au vent qui le berce
Quand à la belle étoile, dans le soir il s’endort.
Je l’entends murmurer, « j’en ai marre,
à quoi bon ? »
Et tout autour de lui il étend son regard.
Mais les quais sont déserts car il est déjà
tard
Alors le vieux mendiant regagne son vieux pont.
Extrait de « Poèmes épars »
Gaby PÉRONNET
TOURS
Dessin de Gaby PÉRONNET.
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