L’ABBAYE SAUVÉE
Les gens de PICROCHOLE, ayant rasé SEUILLÉ,
Du clos de l’abbaye, s’approchèrent enfin ;
Ils voulaient dévaster les ceps et les raisins,
Ne laissant derrière eux qu’un amas défeuillé.
Mais FRÈRE JEAN veillait. La vue du clos pillé
Alluma en son cœur un courroux surhumain ;
Son froc mis en écharpe et bâton bien en main,
Il surprit l’ennemi de jus tout barbouillé.
Sans pitié, FRÈRE JEAN tapa sans crier gare,
Il écrasa les reins et fendit les mâchoires,
Les poumons et les cœurs. Rien ne lui résista.
FRÈRE JEAN à lui seul remporta la victoire
Sur les pillards navrés que la mort emporta,
Mais avec modestie, n’en tira nulle gloire.
Jean BAZOLA
65, rue Roger Salengro
37000 TOURS
Sonnet n° 3
Cf. Gargantua, chapitre 27
Professeur honoraire, membre des « Amis de Rabelais et de la Devinière »
Jean BAZOLA au Mur de poésie de Tours 2005.
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