Nous voici comme des étudiants,
Blottis au fond d’un restaurant,
Buvant un nouveau campari,
Tes yeux dans mes yeux ébahis.

J’aime Varsovie, rêve dans la nuit
Quand le froid s’installe comme la pluie,
Sand et Chopin montrent le chemin
D’un amour pour nos lendemains.

Nous voici si proches à l’envie,
Au cœur de la belle Varsovie,
Cœurs accrochés aux monuments,
Les rêves dans notre firmament.

Nos yeux s’éclairent des édifices
Où l’amour flâne sans artifice
Quand nos regards parlent romantiques,
Silences en mirages fantastiques.

Nous voici longeant les façades
Quand le soleil part en chamade,
Belle douceur sur la vieille place,
Dans les calèches nos âmes se placent.

Nous écrivons une belle romance,
Fidélisant cette circonstance
Au rythme d’une valse ou d’une polka
Que nous appellerons Maria.

Nous voici s’aimant l’un et l’autre,
Couleurs dans la nuit de l’épeautre,
Corps raidis par tant de caresses,
Seuls dans la nuit, rien ne nous presse.

Nous voici en pleine symphonie
Dans une danse en harmonie.
Tes yeux se font doux comme la pluie
Et mon cœur te couve dans la nuit.

J’aimerais vivre ici toute ma vie,
Cloué au ciel de Varsovie,
Mon nom s’inscrirait en Polska
Le tien serait toujours Maria.

Et nous voici en pleine tendresse
Soulevés par tant de caresses.
La nuit nous permet cette paresse,
À nous de vivre toutes ses promesses.

Et nous voici, seuls, allégresse
Côte à côte reliés par ta tresse
Au cœur de l’envie, quelle prouesse !
L’âme nue, toi devenue déesse.

03 janvier 2004