AU PIED DES CHENETS
Entre les deux chenets la flamme s’alanguit ;
On ne distingue plus après la crémaillère
Le lourd chaudron pendu ; l’ombre a soudain
grandi
Rejetant toute vie au cercle de lumière.
À travers la fenêtre une froide clarté
A figé sur les murs les ombres du logis
Et dans l’âtre, où déjà règne l’obscurité,
Les bras des deux chenets se recouvrent de gris.
Deux gros sabots de bois ont claqué sur le
seuil ;
La porte s’est ouverte à l’air frais de la nuit.
On jette dans l’âtre des branches et des feuilles.
Entre les deux chenets le feu vif, a repris.
Puis sur la chaise basse auprès du feu qui chante
S’allumera la pipe au tison rougeoyant.
Entre les deux chenets la flamme est
vacillante ;
Entre les deux chenets le feu meurt et reprend.
Jacques THUAULT
Membre de l’Académie Berrichonne
18410 BRINON-sur-SAULDRE
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