LA FOUINE ET LE RENARD
La fouine demeure dans les endroits rocheux.
Mais vit également dans les greniers des habitations
Ou granges, qu’elles soient occupées ou non.
Elle s’aménage une niche dans un tas poussiéreux
Chasse après le crépuscule, souris, rats et oiseaux
En décimant souvent un poulailler près d’un hameau.
Le renard est le plus répandu des canidés
Habitant la forêt, il se fixe aussi dans les parcs à
végétation.
Il creuse son terrier dissimulé, à plusieurs entrées,
S’attardant près des villages où la volaille se trouve
à foison,
Sa nourriture habituelle se compose de petits rongeurs
Ou oiseaux. Il mange les mollusques et les fruits avec
saveur.
Les captures des pompiers se sont multipliées depuis un
an.
De moins en moins chassés, la fouine et le renard s’habituent
à l’homme.
Le président de l’association des piégeurs de Paris,
petite couronne,
Confirme, que leur venue dans la capitale, est un
phénomène récent.
- « Tiens, te revoilà dans cette poubelle, dit le
renard à la fouine,
Décidément, tu es comme moi, tu ratisses partout le
quartier !
Je viens à l’instant, d’avaler un coq dans un
poulailler,
Il faut dire c’est rare, par ici, dans une vieille
bâtisse en ruine.
La dernière fois que je t’ai vu, tu m’avais raconté
Ton sectionnement des fils d’un groupe électrogène de
secours,
À la clinique, au moment même où il y avait une panne d’électricité !
Il faut avouer que c’est idiot de ta part, avec ce
tour ! »
- « Coïncidence! répond la fouine, j’ai rêvé de
manger un rat, c’est fait !
Coïncidence aussi dans cette clinique où il y a eu dix
morts mal soignés,
Justement cela fait... dix jours que nous ne nous étions
par revus.
Hasard ? Non, coïncidence ! Satan nous envoie
des signes éperdus !
Voilà, en ce moment, tu sens très mauvais, sais-tu
pourquoi ? »
- « Non ! » claironne le renard tout
pantois.
- « Eh bien ! mon pauvre vieux, ton fameux
flair, avec les ans,
Tu l’as perdu ! Tes pattes actuellement sont en
plein dedans ! »
Le renard s’enfuit, comme un boulet, du tas de crottin
En jurant qu’il ne se prendrait plus pour le roi des
malins.
L’humain ne sera jamais ce que pensent les animaux,
Même lorsqu’il tend des pièges partout comme un
bourreau.
Georges PRINCE
80, rue des Rosiers
95680 Montlignon
Tél. : 01 34 16 62 92
Georges PRINCE est interprète international, auteur, compositeur, poète, inventeur, animateur culturel (diplôme Arts et Lettres de Sciences en 1995), véritable touche-à-tout de la poésie.
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