"Mur de poésie de Tours" 2005

Poètes français

 

ET TU DEVINS FEMME…

 

De la chambre d’amour, j’ai fermé les persiennes,
Et sous un ciel de lit, sans aucune frayeur,
À la tombée du jour, enfin tu seras mienne,
Alors tu m’offriras la plus jolie des fleurs.

Les boutons de tes seins aux formes à peine écloses,
La courbe de tes hanches qui épouse mes doigts
En plus de ta beauté, je cueillerai la rose,
Tu t’abandonneras dans le creux de mes bras.

Entends, l’amour t’appelle, laisse parler ton cœur,
Oublie donc la fillette et découvre la femme,
Je saurai belle enfant, faire preuve de douceur,
Pour ne point t’effrayer, je retiendrai ma flamme.

Les gouttes de sueur perlant sur ta peau nue,
La langueur que je vois dans le fond de tes yeux,
Les vallons et les plaines que tu offres à ma vue,
Envahissent mon être d’un désir merveilleux.

Nus au milieu du lit, aux draps entremêlés,
En découvrant l’amour, tu as quitté l’enfance,
Et je t’ai faite femme, à moi tu t’es donnée,
Nous reposons enfin appréciant le silence.

 

Jeannine PATRAT

Merchadour
19360 DAMPNIAT