CARESSE DE LA PARESSE
En cet instant où se mêlent paresse et mélancolie,
Au creux de mon lit douillet je voyage aux vagues d’un rêve
Enduit, tartiné d’un étrange et voluptueux ennui.
Douceur de l’oisiveté, plaisir de culpabilité ;
Ne témoignent de ma vie que quelques respirations brèves,
Je deviens immobile dans ma propre immobilité.
Sans forces et pourtant sans fatigue, j’erre en un repos
D’une beauté stérile qui, loin de calmer mon angoisse,
Accapare ma raison, mes muscles et même mes os.
Il n’est ni jour ni nuit, il fait ennui. Langoureusement,
Le temps passe effleurant mollement ma gisante carcasse,
Et mon reste d’espoir agonise en un long bâillement.
En cet instant où se mêlent paresse et mélancolie,
Il est charmant de somnoler d’une onirique folie
Quand toute son âme est sous la solitude ensevelie.
Extrait de « Caresse de le Paresse »
Nicolas FLEUROT
24 ans
France.
Site Internet : http://altar.site.voila.fr
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