LE BAISER DE BOUBA
Souvenir du Sahel tunisien
Sidi Pou A1i 1948
La petite Bouba vole un soir une olive
Hélas, juste à l’instant où la main sur le
seau
Elle allait camoufler l’embarrassant noyau
La patronne au bon oeil coince l’enfant fautive.
Que n’a-t-elle gardé caché sur la gencive
Le corps noir du délit déjà sans chair ni peau
Elle aurait évité ce triste affront nouveau
Raffiné toujours plus à chaque récidive.
« Sale gosse un noyau souillé de ta salive
Me contraint de donner tous ces fruits au pourceau
Mais tu devras d’abord, non des doigts, du museau
Repêcher ton « poison » ou je t’écorche
vive ».
Bouba flairant l’orage en tapinois s’esquive
Les jambes à son cou, fissa comme un chevreau
Elle fonce au bassin et séduite par l’eau
Y glisse en murmurant ... « Pardon ALLAH, j’arrive ».
J’ai secouru Bouba blême telle une endive
Grâce à ses longs cheveux, noir ailes de corbeau
Sublime gratitude elle m’offre en cadeau
Sa bouche délectable au fin bouquet d’OLIVE.
Paul COMTE
« Le Petit Nid »
7, rue des Barcarolles
66100 PERPIGNAN
82 ans, né à Tunis, Professeur (E.N.), Palmes Académiques, ancien combattant, engagé volontaire dans la ROYALE (Médaillé), membre actif (Groupe poétique du Roussillon, Jardin des poètes, École de la Loire, Ménestrels de France, Compagnon du CIPAF), maintes fois primé en Poésie Classique et Littérature.
Photographie illustrant le poème.
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